Victime des attentats de Paris, Halima Ben Khalifa Saadi Ndiaye était une femme libre

Ils étaient burkinabè, tunisiens, algériens, maliens, congolais ou « français d’origine » ; chrétiens, musulmans, juifs ou athées. Certains écoutaient le groupe américain Eagles of Death Metal au Bataclan. D’autres fêtaient l’anniversaire d’une amie au restaurant La Belle Équipe, pas très loin de la place de la Bastille. Vendredi 13 novembre, une dizaine d’entre eux, jeunes pour la plupart, qui aimaient la vie, sortir, s’amuser, sont morts à Paris lors des attentats perpétrés dans le nord-est de la capitale française. Parmi eux, Halima Ben Khalifa Saadi Ndiaye.

Halima Ben Khalifa Saadi Ndiaye © STEWART NEWS/REX SHUTTE/SIPA

Halima Ben Khalifa Saadi Ndiaye © STEWART NEWS/REX SHUTTE/SIPA

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Publié le 26 novembre 2015 Lecture : 1 minute.

Des fleurs et des bougies devant le bar Le Carillon, © Frank Augstein/AP/SIPA
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Attentats de Paris : les Africains du 13 novembre

Ils étaient burkinabè, tunisiens, algériens, maliens, congolais ou « français d’origine » ; chrétiens, musulmans, juifs ou athées. Vendredi 13 novembre, une dizaine d’entre eux, jeunes pour la plupart, qui aimaient la vie, sortir, s’amuser, sont morts à Paris lors des attentats perpétrés dans le nord-est de la capitale française.

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«Musulmane libérale, elle me disait souvent qu’elle en avait marre de cette France de voyous qui insultait sa religion. Elle avait peur pour la sécurité de ses garçons de 3 et 6 ans », se souvient la parfumeuse Levanah Baracassa, devenue l’amie de cette jeune femme pétillante et coquette qui venait souvent dans sa boutique.

Femme libre et indépendante, cette jeune Française originaire de Bizerte en Tunisie avait travaillé dans une banque avant d’épouser un proche conseiller du président sénégalais Macky Sall. Profitant d’une semaine en France pour rendre visite à son père en Bourgogne (Centre-Est), Halima fêtait avec des amis les 35 ans de sa sœur Hodda au restaurant La Belle Équipe, rue de Charonne.

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Elle devait retrouver son mari et ses deux enfants le lendemain à Dakar, où ils vivaient depuis peu. Elle les a eus au téléphone juste avant de succomber sous les balles. Hodda est décédée quelques heures plus tard à l’hôpital. Le lendemain, son frère Béchir témoignait pour le site d’information Ndarinfo basé à Saint-Louis du Sénégal : « Halima était sénégalaise de cœur et aimait ce pays. Ceux qui ont fait ça ne sont pas des hommes. »

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