Maroc : de Tanger à Ceuta, sur les traces des jihadistes
De Tanger à Ceuta en passant par Martil et Fnideq, voyage au cœur des principaux viviers de Daesh dans le royaume marocain.
Sur les 1 500 Marocains partis combattre en Syrie et en Irak sous la bannière de Daesh, entre 600 et 700 sont originaires du nord du royaume, une région défavorisée et longtemps négligée par Hassan II, où prospèrent les trafics en tous genres. De Tanger à Ceuta, J.A. est allé enquêter dans des quartiers devenus de véritables viviers jihadistes pour tenter de briser l’omerta sur les réseaux de recrutement et rencontrer des familles qui ont vu l’un de leurs membres succomber aux sirènes d’Al-Qaïda, puis de Daesh.
Tanger, quartier de Béni Makada
Sous son niqab noir, Touria nous fixe du regard. « Mon âge ? Je dois avoir 36, 40, peut-être plus. En fait je n’en sais rien… » Depuis le départ de son mari pour l’Irak en 2006, elle a « des trous de mémoire ». Ou peut-être ne veut-elle pas donner plus de précisions pour ne pas révéler quelque détail compromettant. « Tout ce que je peux vous dire, poursuit-elle, c’est qu’il voulait aller aux Pays-Bas, comme il en avait l’habitude, et qu’il m’a laissé un garçon, Safouane, âgé de 5 ans à l’époque. » Son époux, Mohamed Ialouchen, 42 ans, était coutumier des longues absences. Dès son adolescence, il émigre clandestinement en Europe et sillonne l’Espagne, la Belgique et les Pays-Bas. Il revenait toujours avec des marchandises en tous genres (téléphones portables, prêtà-porter, appareils ménagers…), qu’il revendait dans le souk de Béni Makada, un quartier de la périphérie de Tanger construit à flanc de colline, comme les favelas brésiliennes.
On disait de lui qu’il était débrouillard, ouvert d’esprit, tout en étant très attaché à la religion. À l’époque, il comptait beaucoup d’amis dans les milieux salafistes. Au lendemain des attentats du 16 mai 2003 à Casablanca (45 morts), il est arrêté lors d’un coup de filet et écope de deux ans de prison. À sa sortie, il reprend son activité de marchand. Mais « les services secrets marocains continuaient à le traquer. Ils le suivaient partout pour savoir qui il fréquentait, à qui il parlait », se souvient son frère Yassine. Pour les fuir, il décide de retourner aux Pays-Bas et de reprendre son commerce « transatlantique ». Peine perdue : les services néerlandais, sans doute avisés par leurs homologues chérifiens sur son passé carcéral, l’expulsent vers le Maroc. Il est revenu « psychologiquement détruit », souligne sa famille. C’est à ce moment que, voyant son horizon bouché, il prend le chemin de l’Irak et ne donne plus signe de vie. Sa famille apprendra par la suite que les Américains l’ont capturé et qu’il a été condamné à la prison à perpétuité par un tribunal irakien.
Si vous nous reprochez nos idées jihadistes, alors dites aux médias d’arrêter de diffuser à longueur de journée des images de massacre de nos coreligionnaires là-bas ! s’emporte Abdelaziz El Bekkali
Sa famille présente Mohamed comme une victime des services marocains et impute son départ non pas à ses idéaux jihadistes, qu’elle rechigne à évoquer, mais aux images d’attentats et de tueries en provenance d’Irak, alors sous administration américaine. Comme beaucoup d’autres jeunes du quartier, Mohamed décide, par solidarité, d’aller faire la guerre à l’ennemi. C’est de là que date son basculement dans la violence. « Si vous nous reprochez nos idées jihadistes, alors dites aux médias d’arrêter de diffuser à longueur de journée des images de massacre de nos coreligionnaires là-bas ! » s’emporte Abdelaziz El Bekkali, secrétaire général de la Coordination des détenus et des disparus marocains en Irak. Aujourd’hui, 6 Marocains sont détenus dans des prisons irakiennes et 34 autres sont portés disparus. La mission de cette coordination est de faire pression sur les autorités des deux pays afin de faire la lumière sur leur sort.
À Béni Makada, l’acception rigoriste et littéraliste de l’islam est un véritable dogme, au même titre que la prière, le jeûne ou le pèlerinage. Pour beaucoup, tout ce qui est écrit dans le Coran doit être appliqué. « Depuis 2001, des centaines de personnes sont parties au Moyen-Orient après avoir été embrigadées par des groupuscules clandestins qui exploitent leur crédulité et la passivité de l’État dans le domaine religieux », rapportent plusieurs habitants du quartier. Qu’il s’agisse de départs pour l’Irak ou pour la Syrie, on nous décrit toujours le même profil : des personnes calmes, pieuses, appréciées de tous, « depuis l’imam de la mosquée jusqu’au clochard du coin », et qui, du jour au lendemain, disparaissent sans explication.
À cette violence, l’État répond par des investissements massifs dans les équipements socioculturels
D’une superficie de 332 km2, Béni Makada abrite 250 000 habitants, issus en grande partie de l’exode rural, confrontés au chômage, à la pauvreté et à l’échec scolaire. Trafiquants de drogue à la gâchette facile et salafistes aux menaçantes imprécations font régner leur loi. À cette violence, l’État répond par des investissements massifs dans les équipements socioculturels. En 2014, Mohammed VI inaugure un vaste projet de réhabilitation comprenant des centres éducatifs, des mosquées, des marchés de gros et même un centre d’addictologie pour lutter contre l’augmentation de la consommation de drogue.
« Malgré tout, nous observons un manque d’encadrement local, ce qui est normalement la tâche des partis politiques et de la société civile », explique Mohamed Benaïssa, de l’Observatoire du Nord des droits de l’homme (ONDH). Professeur de philosophie dans un lycée du quartier, il a une fois demandé à ses élèves de lui parler des livres qu’ils avaient lus. « Tous, sans exception, m’ont répondu qu’ils n’avaient lu que le Coran », souffle-til.
Martil, à 70 km de Tanger
Un épais brouillard enveloppe Martil, une station balnéaire très prisée des Marocains en été et située à une dizaine de kilomètres de Marina Smir, où le roi a l’habitude de faire du Jet-Ski. Une pluie fine et continuelle fait monter la boue des trottoirs éventrés. Dans cette petite ville de quelque 63 000 habitants, une douzaine de jeunes ont rejoint Daesh ces trois dernières années. Âge moyen : 30 ans. L’un d’eux, Réda El Houari, n’avait que 24 ans lorsqu’il est parti, en 2013. Il habitait le quartier d’Ahriq, dans la périphérie de la cité. Juchée sur une colline, au fond d’une ruelle étroite, la maison familiale semble inhabitée. Sur la façade, cette inscription : « À vendre ». Au bout de cinq minutes, une jeune femme, Dina, 23 ans, qui se présente comme la sœur de Réda, nous ouvre la porte et nous invite à entrer. « On quitte les lieux. Ils nous rappellent trop de mauvais souvenirs », nous explique-t-elle.
À l’intérieur, la vie est comme en suspens. Toute la famille est hantée par l’absence d’un fils parti sans prévenir et mort sur une terre inconnue. Souffrant de diabète, qui a atteint ses yeux et ses jambes, le père, Abdelkader, préfère garder le silence. C’est sa femme, Malika, rongée par le chagrin, qui nous raconte comment son fils les a quittés : « C’était un jeudi. Le matin, au réveil, il m’a dit qu’il allait partir à Ifrane [à une soixantaine de kilomètres de Fès] pour des vacances. Il se tenait la tête entre les mains comme s’il avait un poids sur le cœur. J’ai senti que quelque chose n’allait pas. Mais je ne lui ai rien dit, pensant que mon inquiétude allait accentuer sa tristesse.
Sans nouvelles pendant cinq jours, ils finiront par recevoir un appel d’un numéro inconnu. À l’autre bout du fil, Réda, qui se contente de dire « je suis en Syrie » avant de raccrocher. Un contact laconique, le seul et le dernier qu’ils ont eu avec lui. Deux ans plus tard, ils apprendront via les médias électroniques locaux qui relaient les informations postées par Daesh sur Facebook qu’il est mort en « martyr ». « Comment voulez-vous qu’on se soit doutés de quoi que ce soit ? Rien dans son attitude ou dans son discours n’avait changé. Il ne m’a jamais demandé de porter le foulard ou d’arrêter de saluer les hommes ! » lâche Dina.
Pourtant, la métamorphose de son frère, devenu maçon saisonnier après avoir quitté le collège, avait commencé trois ans auparavant. Il s’était laissé pousser la barbe et commençait à fréquenter assidûment les mosquées du quartier. De plus en plus isolé, il ne voyait plus guère que quelques copains d’enfance, dont Badr, 20 ans, qui l’a d’ailleurs accompagné en Syrie, où il est également tombé pour le drapeau noir de Daesh.
Aucun visa n’est exigé pour aller en Turquie, ce qui facilite le transit des contingents de jihadistes marocains
Au lieu d’aller à Ifrane, Réda avait pris « le vol de la mort », comme l’appellent les habitants de la région : Casablanca-Istanbul. Aucun visa n’est exigé pour aller en Turquie, ce qui facilite le transit des contingents de jihadistes marocains. « Pourquoi les autorités laissent-elles voyager un maçon qui n’a pas les moyens de faire du tourisme et qui, de surcroît, est fiché ? » s’indigne un militant associatif du quartier.
Négligence ? La question reste entière. Arrivés à Istanbul, les combattants en herbe sont acheminés vers la Syrie. Leur première mission est de faire la promotion de leur nouvelle vie. On leur demande de publier sur Facebook leur photo, kalachnikov en bandoulière. L’objectif est clair : appâter de nouvelles victimes. Qui a payé le voyage de Réda ? Qui l’a aidé à partir ? Là encore, mystère. On soupçonne des financements européens transitant par l’enclave espagnole de Ceuta. Mais on ne dispose d’aucune preuve.
Fnideq, à 75 km de Tanger
Il est 10 heures. Fnideq, de son nom espagnol Castillejos, se réveille tardivement, comme toutes les villes du Nord. Quelques rayons de soleil s’infiltrent dans les échoppes du souk Ben Omar, où s’empilent couvertures, matelas et produits alimentaires ramenés de la Ceuta voisine. Derrière ses airs de ville commerçante au quotidien paisible se cache une réalité macabre. On l’appelle « la ville de Daesh » en raison du nombre important de candidats jihadistes qui en sont partis. L’un d’eux, le plus célèbre, s’appelle Abdelaziz El Mahdali, premier Marocain à accéder à un poste de commandement dans l’organisation du « calife » Abou Bakr al-Baghdadi.
En 2012, il avait d’abord rejoint Jabhat al-Nosra, affiliée à Al-Qaïda, pour combattre l’armée de Bachar al-Assad, et s’était fait baptiser Abou Oussama al-Maghribi. Des divergences de point de vue avec la Jabha le poussent à se tourner vers son ennemi, Daesh, pour lequel il mourra « en martyr ». Ses photos « héroïques » où on le voit marcher à la tête d’un groupe de combattants, vêtu d’un treillis militaire, arme à la main et cartouchière de gros calibre sur les épaules, ont incité de nombreux jeunes de Fnideq à le rejoindre. Né en 1986, marchand de prêt-à-porter connu au souk Ben Omar, Abdelaziz avait quitté l’école assez jeune mais continuait à s’abreuver de lectures salafistes. Contrairement à beaucoup de combattants qui n’avaient aucune instruction religieuse, il maniait à merveille la langue arabe et avait un discours certes rigoriste, mais argumenté.
Ici, c’est soit le jihad, soit la drogue. Parfois les deux ! » résume Mustapha, 36 ans
« Attention, méfiez-vous des membres de sa famille. Ils peuvent être violents ! » nous prévient un habitant à l’entrée du quartier de Ras Louta, où il habitait. Une mise en garde exagérée. Au domicile familial des Mahdali, situé à flanc de colline, un jeune homme plutôt cordial nous ouvre la porte. Cheveux noirs, yeux clairs et petite barbe, c’est le frère d’Abou Oussama, Abdelilah, 24 ans. « Nous avons assez souffert de l’image que les médias renvoient de nous. Abdelaziz est mort. Nous voulons vivre en paix ! » lance-t-il, coupant court à la conversation.
Son père est décédé peu de temps après la mort de son fils. Sa mère « n’en peut plus » de la stigmatisation du quartier. Lui-même essaie « de [s]’en sortir » en poursuivant des études universitaires en sciences physiques pour prouver à tout le monde que « les Mahdali ne sont pas une bande d’ignares violents ».
Dans ce quartier réputé dangereux et dépourvu de services sociaux, la police hésite à s’aventurer. Des dizaines de jeunes auraient suivi Abou Oussama al-Maghribi et Mohamed Hamdouch, alias Kokito, un coupeur de têtes célèbre pour avoir offert à sa femme une ceinture d’explosifs en guise de cadeau de mariage. « Ici, c’est soit le jihad, soit la drogue. Parfois les deux ! » résume Mustapha, 36 ans. L’année dernière, deux jeunes de 17 et 19 ans ont pris la poudre d’escampette quelques heures après une soirée haschisch qui a duré jusqu’à l’aube. Dans les cybercafés, des adolescents de 14 ans surfent librement sur les sites jihadistes. Leurs parents ? Aux abonnés absents…
El Príncipe, dans la périphérie de Ceuta
À bord du bus numéro 8, nous laissons derrière nous la coquette Ceuta et sa superbe marina sur le modèle de celle de Barcelone. Au terminus, vingt minutes plus tard, nous débarquons dans un no man’s land au milieu de constructions anarchiques bâties à flanc de colline, comme celles de Fnideq et de Tétouan. Avec ses 12 000 habitants, quasiment tous musulmans, El Príncipe est un bout du Maroc. Ici, on parle la darija, rarement la langue des « cristianos ». Il n’y a ni cafés ni commerces à l’occidentale. Juste de petites épiceries et des gargotes où on peut payer en dirhams et dans lesquelles les femmes, presque toutes voilées, ne s’aventurent pas. « Dites à Mohammed VI qu’on lui garde la ville ! » lance un groupe de jeunes désœuvrés sur la plaza del Padre Salvador Cervos.
Ça sent le cannabis à plein nez. On roule des joints à l’air libre. À droite, on aperçoit de loin la ville de Fnideq et ses maisons entassées les unes sur les autres, dominées par des minarets. À gauche, le poste-frontière de Ceuta, à travers lequel transitent 30 000 personnes chaque jour, en majorité des Marocains du Nord qui se rendent dans l’enclave espagnole pour s’approvisionner en trabendo (marchandise de contrebande).
Depuis qu’El Príncipe est considéré par les autorités espagnoles comme un nid de candidats jihadistes, les chaînes de télé en font leur beurre. Telecinco en est même arrivée à diffuser à une heure de grande audience une série où l’on suit les aventures d’un inspecteur de police évoluant dans ce quartier défavorisé, avec entre autres personnages des femmes maltraitées et des hommes négociant de hasch. Résultat : tout visiteur qui se hasarde à demander l’adresse de la famille d’un jihadiste, comme celle de Rachid Wahbi, un kamikaze mort en Syrie en 2012, ou celle de Mohamed Abdeslam, alias El Pizza, est fusillé du regard. « Nous ne sommes pas tous des criminels dans ce quartier. Pour une fois, intéressez-vous à nos vrais problèmes ! » hurle Ahmed, 34 ans, dans un nuage de fumée.
Le quartier n’a pas de connexion internet et certaines zones ne sont même pas raccordées à l’électricité
Leurs « vrais problèmes », ce sont le chômage et l’échec scolaire, qui atteignent des niveaux records à Ceuta comparés à l’Europe, ainsi que le sentiment d’être exclus par le gouvernement espagnol. Le quartier n’a pas de connexion internet et certaines zones ne sont même pas raccordées à l’électricité. Les habitants vivent du revenu minimum (400 euros), de petits boulots et du trafic de drogue, qui rapporte moins depuis que la police espagnole a commencé à quadriller les frontières, en 2006. « Certes, le gouvernement espagnol a fourni beaucoup d’efforts sur le plan sécuritaire, mais il reste tout à faire au niveau de l’encadrement religieux et du désenclavement du quartier », observe Muad Ayadi, membre de Caballas, un parti de centre gauche.
« Nous nous coordonnons de plus en plus avec les délégations du ministère marocain des Affaires islamiques pour sensibiliser la population aux méfaits du discours fanatique », plaide Larbi Mateis, qui est à la tête de l’Union des communautés islamiques de Ceuta. Il existe 32 mosquées dans l’enclave espagnole, dont 12 à El Príncipe. Toutes commencent à adopter un discours plus virulent envers Daesh. « Les mosquées n’ont rien à voir avec le jihadisme. Comme en Europe, l’enrôlement des jeunes se fait via les réseaux sociaux », insiste Mateis.
À Ceuta, ce sont les femmes qui suscitent le plus d’inquiétude. Le nombre de « jihadettes » va grandissant, et elles ne sont pas toutes issues de milieux défavorisés. Personne n’arrive à comprendre pourquoi Loubna, 20 ans, est partie l’année dernière en Syrie alors qu’elle venait de décrocher un poste d’enseignante dans un établissement de la ville. « Elle avait tout pour mener une belle vie. Du jour au lendemain, elle est devenue accro à son ordinateur et ne sortait pratiquement plus de sa chambre », raconte un de ses proches. Quelques jours après avoir quitté Ceuta, elle contacte sa famille via une application de messagerie pour les informer qu’elle se trouve à la frontière entre la Turquie et la Syrie « dans de bonnes conditions ».
« Un mystérieux réseau de femmes recruteuses traque les jeunes filles sur Facebook. Il les manipule, leur faisant miroiter un mariage heureux et le paradis », explique Beatriz Mesa, chercheuse et correspondante au Maghreb et au Sahel de la radio espagnole Cadena Cope et du journal El Periódico. Nawal, 14 ans, est l’une de leurs victimes. Recrutée sur Facebook, elle a subi un tel lavage de cerveau qu’elle en est arrivée à considérer les assassinats au nom d’Allah comme des actes normaux. L’adolescente a été arrêtée l’année dernière à Melilla en compagnie d’un homme qui devait l’acheminer vers la Syrie.
Depuis le début de l’année, les départs de jeunes de la région vers le Moyen-Orient se font de plus en plus rares en raison des nombreux démantèlements de cellules jihadistes opérés par les services sécuritaires, comme le note l’Observatoire du Nord des droits de l’homme (ONDH) dans un rapport publié en juillet. Mais les chiffres indiquent une tendance inquiétante : le niveau d’instruction des candidats au jihad est de plus en plus élevé.
Entre janvier et juin 2015, 16 jeunes ont quitté Fnideq, M’diq, Tétouan et Martil, contre une moyenne de 35 au moment du déclenchement de la révolution syrienne, en 2011. La baisse est certes notable, mais 37 % d’entre eux ont entamé ou effectué des études supérieures et 25 % sont des lycéens. Selon de nombreux analystes, Daesh n’est cependant pas toujours pour ces jeunes un modèle religieux, mais aussi une occasion d’exister et de faire « la révolution ». Quitte à y laisser la vie.
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