Cameroun : quand Edgar Alain Mebe Ngo’o bloque l’embarquement d’un vol Air France pendant 30 minutes
Le 23 novembre à l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle, Edgar Alain Mebe Ngo’o, le ministre camerounais des Transports, a bloqué l’embarquement du vol Air France à destination de Yaoundé-Nsimalen pendant près d’une demi-heure pour protester contre le siège qui lui avait été attribué.
![Edgar Alain Mebe Ngo’o, ex-ministre camerounais de la Défense, puis des Transports. © DR](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/11/27/Image173149.jpg)
Edgar Alain Mebe Ngo’o, ex-ministre camerounais de la Défense, puis des Transports. © DR
Ledit siège et celui de son épouse se trouvaient en effet dans la deuxième cabine de la classe affaires. Inadmissible pour le très susceptible ex-ministre de la Défense ! À sa décharge, il est vrai qu’il avait acheté un billet au tarif de la première classe, mais que, ce jour-là, la compagnie française avait affrété un Boeing 777-200 récemment réaménagé et dépourvu de première, au lieu de l’habituel Boeing 777-300, plus spacieux.
Sourd aux supplications du personnel navigant, qui pouvait d’autant moins « surclasser » le couple ministériel que le vol était presque complet, le voyageur a tempêté en vain. Il a fallu l’intervention du commandant de bord pour lui faire entendre raison. Ce genre d’incident n’est pas rare à bord des avions Air France à destination du continent, souvent dépourvus de première classe.
Dans ce cas, la première cabine de la classe business est considérée par certains passagers très soucieux de leur rang comme une « first » de substitution. Au point de tout faire pour y trouver un siège. À noter que Camair-Co, la compagnie nationale camerounaise que le ministre des Transports a pour mission de redresser (et à bord de laquelle il est censé voyager, ne serait-ce que pour montrer l’exemple), affrète elle aussi un vol quotidien entre Paris et le Cameroun…
Suite à la publication de cet article, la compagnie Air France a tenu à nous faire part des précisions suivantes :
« Air France dément formellement que le retard du vol AF 900 du 23 novembre 2015 à destination de Yaoundé soit en lien d’une quelconque manière avec la présence à bord du Ministre des transports du Cameroun. Le retard était dû à un aléa de dernière minute dans le chargement des bagages de soute. »
Note de la rédaction :
Dont acte. Nous n’avons d’ailleurs pas écrit que le vol a eu du retard, ni que ce retard était dû à l’incident décrit dans notre article.
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