Mali : d’où venaient les tueurs de l’attaque du Radisson ?

À Bamako, deux semaines après l’attaque du 20 novembre contre l’hôtel Radisson (22 morts), l’identité des deux assaillants tués lors de l’assaut des forces de l’ordre restait inconnue.

Des soldats de la Garde présidentielle patrouillant à l’hôtel Radisson Blu de Bamako, le 21 novembre 2015. (Photo d’illustration) © Jerome Delay / AP / SIPA

Des soldats de la Garde présidentielle patrouillant à l’hôtel Radisson Blu de Bamako, le 21 novembre 2015. (Photo d’illustration) © Jerome Delay / AP / SIPA

Publié le 8 décembre 2015 Lecture : 1 minute.

Le doute subsistait notamment quant à leur nationalité. Selon une source malienne proche du dossier, il s’agissait de « peaux noires » qui n’étaient ni nigérians, ni somaliens, ni même anglophones, mais maliens. « Ce sont des Songhaï », précise notre source. Apparemment, l’un des terroristes était connu des services de renseignements en tant que membre d’Al-Mourabitoune, l’une des katiba du groupe de Mokhtar Belmokhtar, qui a d’ailleurs publié sur Twitter une photo des deux assaillants présumés.

Interrogé par J.A. lors de son séjour en France à l’occasion de la COP21, début décembre, le président Ibrahim Boubacar Keïta a pourtant évoqué la piste d’hommes venus de l’étranger, tout en admettant qu’il n’avait pas encore reçu les conclusions de l’enquête. « Il semble qu’ils parlaient anglais avec un fort accent d’un pays voisin », a-t-il indiqué, sans plus de précisions.

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La piste d’Al-Mourabitoune, qui sévit dans le Nord-Mali mais dont le chef se trouverait dans le nord de la Libye, est aujourd’hui privilégiée par les enquêteurs. « Cette attaque porte leur marque », glisse l’un d’eux. Al-Mourabitoune a revendiqué la tuerie. Le Front de libération du Macina, lié à Ansar Eddine, aussi.

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