Musique : « Sénégal 70 », dakar en fusion

Analog Africa sort une nouvelle compilation, « Sénégal 70 ». Et encore une fois, c’est du bel ouvrage.

Cover de « Sénégal 70 » © Analog Africa

Cover de « Sénégal 70 » © Analog Africa

leo_pajon

Publié le 20 décembre 2015 Lecture : 1 minute.

C’était un temps déraisonnable. Les Jackson Five et James Brown enflammaient le stade Demba-Diop de Dakar, Claude François, Johnny Hallyday ou la star cubaine Johnny Pacheco venaient applaudir les grands groupes locaux, et parfois taper le bœuf avec eux… La toute nouvelle compilation du label allemand Analog Africa, spécialisé dans la réédition de musique africaine, exhume les pépites du tournant des années 1970. Une époque décoiffante qui a vu naître la musique sénégalaise moderne.

Les grandes formations sénégalaises (Orchestre Laye Thiam, Orchestra Baobab…) ne se contentaient pas de copier le son et la pachanga ou le funk et la soul importés des Amériques. Sous l’influence du président Senghor, ces importations étrangères étaient « africanisées ». Des sons et des rythmiques traditionnels venaient s’insérer dans les standards venus d’ailleurs, les percussions comme le tama se mêlaient aux orgues électriques, et le wolof s’imposait progressivement au micro.

la suite après cette publicité

La sélection de morceaux réalisée par le Tuniso-Allemand Samy Ben Redjeb donne un aperçu de l’éclectisme et de l’inventivité de cette scène musicale en fusion. On se régale notamment des cinq titres enregistrés (pourtant avec des appareils rudimentaires) au Club Sangomar de la ville de Thiès. De quoi faire vibrer les hanches et les neurones !

12313568_1154449374583443_4290422439238956254_n

12313568_1154449374583443_4290422439238956254_n

Senegal 70, Analog Africa

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image