Niger : nouveau régime de détention pour Hama Amadou, entendu par des enquêteurs en lien avec le coup d’État
Toujours détenu à Filingué, à 180 km au nord-est de Niamey, Hama Amadou, l’ancien président de l’Assemblée nationale – par ailleurs candidat à la prochaine élection présidentielle -, est soumis depuis la mi-novembre à un nouveau régime de détention. Il a été entendu lundi par des enquêteurs dans le cadre du coup d’Etat déjoué, a dénoncé mercredi son parti.
Alors qu’il avait auparavant droit à dix visites par jour, Hama Amadou est désormais autorisé à recevoir soixante visiteurs pendant le week-end, le reste de la semaine étant réservé à sa famille.
Cette décision vient du parquet, donc de l’autorité politique, expliquent ses avocats, puisque Hama Amadou n’a encore été présenté à aucun juge. « C’est une confirmation du caractère politique de sa détention, s’indigne l’un d’eux, Me Boubacar Mossi. L’objectif est clairement d’isoler le candidat et de limiter la durée de ses entretiens. »
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« Pas si stupides pour commanditer un putsch »
Un communiqué du Mouvement démocratique nigérien (Moden), le parti de l’opposant, a dénoncé par ailleurs hier que « des enquêteurs aient été envoyés (…) à Filingué pour établir un lien entre l’illustre détenu et les allégations (de putsch) du président de la république ».
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« Le Moden et son président Hama Amadou (…) ne sont pas si stupides pour commanditer un putsch (….) contre un régime qu’ils sont convaincus de déposer démocratiquement par les urnes », a précisé le texte du Moden.