Retour en images sur l’année 2015 en Afrique
Ils vous ont émus, réjouis, et parfois indignés. Certains se sont révoltés. D’autres ont espéré, voté ou créé. Portrait de ces femmes et hommes qui, jour après jour, dessinent le visage de l’Afrique.
Kaduna, le 31 mars. Élu président, Muhammadu Buhari promet d’éradiquer Boko Haram et de « mettre un terme au cycle infernal de la corruption et du pillage ». Son objectif : faire du Nigeria « le Singapour de l’Afrique ». Un sacré défi !
Benghazi, le 23 octobre. Dans la capitale de la Cyrénaïque, qui fut le berceau de la révolution, on manifeste pendant que se déroulent, à Skhirat (Maroc), des négociations qui déboucheront, le 17 décembre, sur un gouvernement d’union nationale. Quatre ans après la chute de Kadhafi, la communauté internationale tente de recoller les morceaux d’une Libye qui a volé en éclats.
Bujumbura, le 28 juin. Entre le putsch manqué de la mi-mai et la présidentielle de juillet, la répression s’est abattue sur les opposants au troisième mandat de Pierre Nkurunziza. Depuis, il a été réélu et d’autres familles pleurent leurs morts. Ils sont 350 à ce jour. Et 350 de trop.
Bamako, le 21 novembre. Le président Ibrahim Boubacar Keïta est attendu au Radisson Blu, cible, la veille, d’une attaque terroriste qui a fait 22 morts. Ce 15 décembre, l’hôtel a rouvert ses portes, avec un dispositif de sécurité renforcé. Et un immense Sheraton va bientôt sortir de terre. La vie… et le business continuent.
Au Kenya, le 10 avril. Devant l’église catholique d’un village situé à 50 km de Nairobi, on recense les victimes d’une
tuerie perpétrée huit jours plus tôt à l’université de Garissa (est du pays). Les coupables ? Les Shebab somaliens. Parmi les 148 morts, 142 étudiants.
El Kantaoui (Tunisie), le 28 juin. Sur le sable fin, des fleurs pour couvrir le sang versé… Deux jours plus tôt, un jihadiste déguisé en vacancier a abattu 38 personnes, dont 30 Britanniques, autour de l’hôtel Riu Imperial Marhaba.
Palmyre (Syrie). On y parlait le grec, le latin, l’arabe, l’araméen. Aujourd’hui, on n’y entend plus que les hurlements des barbares, qui la pillent et la détruisent. La cité de la reine Zénobie sert désormais de décor à des vidéos de propagande de l’État islamique. Comme celle-ci, diffusée le 4 juillet, montrant 25 soldats de Bachar al-Assad sur le point d’être exécutés.
Nairobi, le 22 juillet. Il y a des années, alors qu’il n’était pas encore président des États-Unis, Barack Obama aurait fait une halte dans ce coffee shop. C’est du moins ce que prétend le propriétaire, qui, quelques jours avant sa visite officielle, a confectionné des gâteaux à son effigie et à celle de Sarah, sa grand-mère kényane.
Quelque part en Méditerranée, le 12 août. La marine italienne sauve un migrant de la noyade. Mais, pour une vie sauvée, combien ont été englouties ? 3 692, en 2015. L’Occident considérerait-il froidement, comme Staline, qu’« un mort c’est une tragédie et 1 million de morts, une statistique » ?
Bangui, le 30 novembre. Lors de son premier voyage en Afrique, le pape a exhorté les communautés religieuses à « résister à la peur de l’autre ». Un discours qu’il a tenu au Kenya, en Ouganda puis en Centrafrique (ici, dans le stade Barthélémy-Boganda). Puisse-t-il être entendu…
Au Bourget, le 1er décembre. Non, cette scène ne se passe pas en Afrique, mais tout près de Paris, à la COP21. Des
nomades venus du Tchad et du Niger y ont évoqué la menace que le réchauffement climatique fait peser sur leur mode de vie, les contraignant à des transhumances de plus en plus lointaines pour accéder à l’eau.
Mongomo, le 27 janvier. Un supporter du Ghana lors de la CAN 2015, organisée en Guinée équatoriale. Les Black Stars paraissaient les mieux placés pour l’emporter… jusqu’à ce que les Éléphants piétinent leurs espoirs et s’imposent en finale, le 8 février, pour la seconde fois de leur histoire.
Kigali, le 17 octobre. « Je n’ai jamais fait cela, mais c’est l’heure, l’endroit. Pour la première fois, j’aimerais faire une
dédicace à mon papa : merci papa ! » Stromae évoque la mémoire de son père, assassiné lors du génocide. Et pointe un doigt vers le ciel. « Papaoutai » ?
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