Burkina : François Yaméogo et Gberdao Kam, deux magistrats à l’affiche
Dresser la liste des personnalités qui marqueront l’Afrique en cette année qui débute est un exercice périlleux, même si les élections, les crises dont l’épilogue se fait attendre ou les événements sportifs et culturels mettront certainement en avant des protagonistes bien connus. Jeune Afrique vous propose une liste non-exhaustive. Parmi eux, François Yaméogo, juge d’instruction, et Gberdao Gustave Kam, président de la Chambre africaine extraordinaire d’assises.
Dresser la liste des personnalités qui marqueront l’Afrique en cette année qui débute est un exercice périlleux, même si les élections, les crises dont l’épilogue se fait attendre ou les événements sportifs et culturels mettront certainement en avant des protagonistes bien connus. Jeune Afrique vous propose une liste non-exhaustive.
Il entend faire la lumière sur une affaire d’État vieille de près de trente ans : l’assassinat de Thomas Sankara, le 15 octobre 1987. François Yaméogo, juge d’instruction au tribunal militaire de Ouagadougou, a été chargé par les autorités de transition de relancer l’enquête enterrée par le régime de Blaise Compaoré. Cet ancien officier de police judiciaire, passé par la Monusco et la Minusma (les missions de l’ONU en RD Congo et au Mali), a procédé à de nombreuses inculpations – dont celle du général Gilbert Diendéré, ancien bras droit de Blaise Compaoré -, mené différentes expertises scientifiques inédites, et lancé un mandat d’arrêt international contre l’ancien président. Depuis le mois d’octobre, cet homme discret dirige aussi l’enquête sur la tentative de coup d’État du 17 septembre.
Autre magistrat burkinabè qui fera l’actualité en 2016, Gberdao Gustave Kam, 57 ans, président de la Chambre africaine extraordinaire d’assises, mise sur pied par l’Union africaine (UA) en partenariat avec le Sénégal pour juger à Dakar l’ancien dictateur tchadien Hissène Habré. Avant de diriger ce procès historique, dont le verdict est attendu au cours du premier semestre 2016, Kam a officié au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) de 2004 à 2012. Il a été auparavant procureur général près la cour d’appel de Ouagadougou et a occupé différents postes au sein du ministère de la Justice.
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