Petroci : monstre marin à l’horizon

Grâce à l’acquisition d’un terminal gazier flottant, la Petroci va pouvoir approvisionner les centrales d’Abidjan en GNL. Et fournir l’électricité nécessaire à l’activité de la capitale économique.

La zone industrielle de Vridi, à Abidjan (image d’illustration). © Vincent Fournier/J.A.

La zone industrielle de Vridi, à Abidjan (image d’illustration). © Vincent Fournier/J.A.

Publié le 13 janvier 2016 Lecture : 2 minutes.

Des supporters d’Alassane Ouattara, à Abidjan,  le 15 octobre 2015 © Sylvain Cherkaoui/J.A.
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La Société nationale d’opérations pétrolières de Côte d’Ivoire (Petroci) a profité des célébrations de son 40e anniversaire, début novembre, pour faire le bilan de ses succès, mais aussi de ses échecs. Tout en envisageant l’avenir, alors que se profile un projet de terminal gazier flottant, le Floating Storage Regasification Unit, qui s’annonce déterminant.

Construite au large de Grand-Bassam pour approvisionner les centrales thermiques d’Abidjan en gaz naturel liquéfié (GNL), cette infrastructure, unique dans la région, permettra de consolider l’équilibre jusqu’alors précaire de la consommation énergétique du pays et, partant, de soutenir sa croissance économique. La Côte d’Ivoire doit en effet disposer d’une énergie suffisante pour alimenter ses secteurs productifs. Or, avec une capacité de stockage quotidienne de 500 millions de pieds cubes de gaz, le terminal alimentera aisément les centrales locales, dont les besoins tournent autour de 350 millions de pieds cubes par jour.

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L’entreprise ne part pas seule sur ce dossier, qui représente 454,2 millions de dollars (413,7 millions d’euros) d’investissement (230 millions de dollars pour le terminal flottant et le reste pour les 130 km de gazoduc qui le raccorderont aux centrales). Pour l’aspect technique, elle s’appuie sur l’italien Saipem, tandis que la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD) joueront le rôle de partenaires financiers.

En attendant l’acquisition définitive de son terminal, la Petroci prévoit de trouver une alternative dès 2017. Ainsi, en novembre, Eddi Abrogouah, conseiller technique du directeur général de la Petroci pour le gaz naturel et les projets innovants, s’est rendu à Singapour afin de prospecter la flotte asiatique. Objectif : louer un navire pour stocker au large le gaz naturel qui assurera la lumière à la capitale économique ivoirienne.

PAS D’ACCORD AVEC ACCRA

Le litige portant sur la frontière maritime qui sépare le Ghana et la Côte d’Ivoire – une zone riche en hydrocarbures – n’a toujours pas connu son épilogue. Début 2015, le Tribunal international du droit de la mer (TIDM, à Hambourg) a demandé aux protagonistes de déposer leurs argumentaires. Ce que le Ghana a fait au cours des six derniers mois. La réponse de la Côte d’Ivoire, elle, est attendue pour le premier semestre de 2016.

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L’arbitrage du litige par le TIDM n’est pas annoncé avant 2017, le temps que les procédures s’enchaînent pour défendre les droits des deux camps. Côté ivoirien, l’affaire est suivie par Adama Toungara, le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, entouré d’une équipe composée entre autres d’Ibrahima Diaby, directeur général de la Petroci, et de Daniel Gnangni, président de la compagnie. Alassane Dramane Ouattara a également donné à Thierry Tanoh, secrétaire général adjoint de la présidence, un droit de regard sur ce dossier toujours aussi sensible.

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