Football : des lauriers pour Serge Aurier

En 2015, le défenseur a remporté la Coupe d’Afrique des nations avec les Éléphants et le championnat de France avec le PSG. Il est désormais un titulaire indiscutable dans les deux équipes.

Le joueur du PSG, Serge Aurier. © AFP

Le joueur du PSG, Serge Aurier. © AFP

Alexis Billebault

Publié le 13 janvier 2016 Lecture : 3 minutes.

Des supporters d’Alassane Ouattara, à Abidjan,  le 15 octobre 2015 © Sylvain Cherkaoui/J.A.
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Serge Aurier est un fils attentionné et qui tient ses engagements. « Mes parents ont beaucoup bossé et fait beaucoup de sacrifices pour que je puisse réaliser mon rêve. Si j’en suis là, c’est en très grande partie grâce à eux, explique le footballeur ivoirien. Je m’étais dit qu’au moment même où je deviendrais pro, ils cesseraient de travailler. » Depuis juin 2009, c’est chose faite, avec un premier contrat professionnel au RC Lens (nord de la France) : son père a donc cessé de conduire des bus et sa mère de garder des enfants. Cela leur laisse le temps de suivre la carrière du fiston, désormais titulaire indiscutable au Paris Saint-Germain (PSG) comme en sélection nationale.

À seulement 23 ans, Serge Aurier a pris une dimension supplémentaire en 2015 en devenant champion d’Afrique avec les Éléphants, en février, puis de France quatre mois plus tard avec l’armada parisienne. « C’est quelqu’un qui ne doute pas. Pour moi, le faire jouer en équipe nationale était une évidence, résume Hervé Renard, l’ancien sélectionneur des Éléphants (2014-2015). C’est un compétiteur, qui n’a peur de rien ni de personne, un vrai défenseur moderne qui sait aussi attaquer. Il a pris une part importante dans la conquête de la CAN [Coupe d’Afrique des nations]. »

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Partout où il est passé – Villepinte, Lens et Toulouse -, Serge Aurier a promené son fort caractère et son indéfectible volonté de faire partie des meilleurs à son poste. « C’est vrai que je ne suis pas du genre à me poser trop de questions. Je connais mes qualités et mes défauts, je travaille beaucoup pour parvenir à mes objectifs. Et le fait d’évoluer dans des équipes comme le PSG ou la Côte d’Ivoire, aux côtés de joueurs de classe internationale, oblige à élever son niveau. »

Lens, Toulouse, puis le PSG

Arrivé à Sevran (région parisienne) à l’âge de 7 ans, dans le sillage de ses parents, après avoir passé les premières années de sa vie à Ouaragahio (centre de la Côte d’Ivoire) puis à Abidjan, Serge Aurier a d’abord été formé dans la ville voisine de Villepinte. « Mais c’est à Lens que tout a vraiment débuté pour moi. C’est là que j’ai commencé à jouer en Ligue 1, là que j’ai signé mon premier contrat, là que j’ai rencontré des personnes importantes comme [les entraîneurs] Olivier Bijotat, Éric Sikora et Éric Assadourian, qui ont su me conseiller, m’orienter. »

À Toulouse, où le PSG est allé le chercher en 2014, Serge Aurier a poursuivi sa mue sous les ordres d’Alain Casanova. « C’est quelqu’un qui a beaucoup compté pour moi, qui a su me faire confiance et avec qui j’ai beaucoup progressé », poursuit l’Ivoirien, dont la première saison au PSG s’est achevée avec un temps de jeu inférieur à ses attentes. « À chaque fois que j’ai joué, je pense avoir bien fait mon travail. J’ai su être décisif, et lors de la préparation estivale, j’ai tout fait pour être le plus compétitif possible. »

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Titulaire dans le meilleur club de France, avec lequel il vise un nouveau titre national et une consécration européenne, Serge Aurier l’est également en sélection nationale, où Michel Dussuyer a succédé à Hervé Renard en juillet. Il y a quelques années, avant de donner sa préférence aux Éléphants, le défenseur avait été approché par la Fédération française de football (FFF). « J’aurais pu porter le maillot des Bleus, mais j’ai choisi la Côte d’Ivoire. » Un choix du cœur alors diversement apprécié par la partie française de sa famille, côté paternel. « Mais aujourd’hui ils sont tous fiers », assure le joueur. Nul doute que le match amical entre les deux pays, le 30 mai prochain, aura pour lui une saveur particulière.

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