Israël : séparés de force
Condamné en 2005 à sept ans de prison par un tribunal militaire israélien pour tentative d’assassinat d’un rabbin ultraorthodoxe sur la simple foi d’une vidéo montrant sa voiture passer devant la maison de sa cible supposée, le Franco-Palestinien Salah Hamouri voit maintenant le couperet de la justice lui ravir sa meilleure moitié.
Image172236.jpg © MARTIN BUREAU/AFP
Libéré en 2011, Salah avait épousé en 2014, à Jérusalem, Elsa Lefort, fille de Jean-Claude Lefort, ex-député communiste français et ancien président de l’Association France Palestine Solidarité, et qui avait aussi présidé le comité de soutien à l’ex-détenu. S’étant vu refuser un « visa épouse », Elsa, qui a été embauchée par l’Institut français du Proche-Orient, rattaché au consulat de France à Jérusalem, avait pu obtenir un « visa de service ».
En décembre 2015, enceinte de cinq mois, elle part avec son mari passer les fêtes de fin d’année en France. Mais à son retour à l’aéroport de Tel-Aviv, le 5 janvier, elle est jugée « dangereuse » et placée sous surveillance pendant quarante-huit heures, avant d’être expulsée d’Israël, où elle ne peut plus rejoindre son mari, rentré la veille à Jérusalem.
