Obésité en Afrique : gros bébé, attention danger !

Sur les 41 millions d’enfants en surpoids ou obèses, un quart sont africains, constate l’OMS dans un rapport publié le 25 janvier. Sur le continent, leur nombre a presque doublé entre 1990 et 2014, passant de 5,4 millions à 10,3 millions.

Les pays d’Afrique du Nord sont particulièrement touchés par l’obésité infantile. © Marjan Lazarevski / Flickr / CC

Les pays d’Afrique du Nord sont particulièrement touchés par l’obésité infantile. © Marjan Lazarevski / Flickr / CC

ProfilAuteur_AlainFaujas

Publié le 4 février 2016 Lecture : 1 minute.

Un paradoxe alors que la malnutrition provoque chaque année la mort de 3,1 millions d’enfants africains en bas âge, soit 45 % des causes de décès, selon le Programme alimentaire mondial.

La cause première de ce fléau, qui affecte surtout les classes moyennes ? Le fait que, « culturellement, le surpoids apparaît souvent comme un signe de bonne santé », observe le rapport. En bref : un gros bébé est considéré comme un beau bébé. L’OMS note que les modifications du comportement alimentaire des citadins, sous l’effet de leur enrichissement, ont raréfié les apports en fibres et multiplié l’ingestion de sucres rapides, notamment via les sodas et les friandises industrielles.

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Moins de sucre et plus d’exercice physique

« C’est une situation explosive dans l’ensemble du monde en développement », commente Peter Gluckman, de l’OMS. De fait, à l’âge adulte, les enfants en surpoids risquent de développer des pathologies comme le diabète, l’hypertension et même des cancers. Les remèdes conseillés par l’OMS aux gouvernements pour infléchir la courbe ascendante de l’obésité infantile sont archiconnus : promouvoir des régimes comportant moins de sucres et de graisses et plus de fruits et légumes ; et sensibiliser les parents à l’importance, pour leur progéniture, de faire davantage d’exercice physique.

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