Émirats arabes unis : bonheur, tolérance et coup de com
« Les Émirats arabes unis (EAU) usent souvent de leur prospérité pour dissimuler les sérieuses carences gouvernementales en matière de respect des droits de l’homme. »
Ohoud al-Roumi, Cheikha al-Qassimi et Shama al-Mazroui, ministres respectivement du Bonheur, de la Tolérance et de la Jeunesse © DR
Cette affirmation affichée en introduction de la page anglophone de l’ONG Human Rights Watch consacrée à la fédération a-t-elle incité l’émir Mohamed Al Maktoum, le Premier ministre émirati, à créer, le 10 février, les ministères du Bonheur, de la Tolérance et de la Jeunesse, confiés chacun à une femme ? Les missions des trois nouveaux cabinets restent mal définies, mais, a promis le Premier ministre, « il y aura des plans, des projets, des programmes et des indicateurs ».
James Lynch, chargé des EAU à Amnesty International, appelle les nouvelles responsables à des actions concrètes, « notamment auprès de leurs collègues concernés par le recours croissant à la torture, les arrestations politiques, les disparitions forcées ou par la situation dramatique des travailleurs étrangers ». Et beaucoup sur Twitter de railler une vaine campagne de communication ou d’ironiser sur le parfum orwellien de ces belles intentions.
