Eaux usées : l’exception algérienne en péril
Avec 100 % de sa population ayant désormais accès à l’eau potable, Alger a, avec l’appui de Suez, fait de remarquables progrès dans ce domaine ces dernières années.
Eau : comment l’Afrique peut rattraper son retard
Au sud du Sahara, le traitement des eaux usées demeure sous-développé, faisant peser sur les pays un coût sanitaire et économique exhorbitant. Mais, sous l’impulsion des bailleurs de fonds, les principaux blocages commencent enfin à être levés.
Mais la capitale algérienne se distingue aussi par la qualité de son assainissement : plus de 60 % des eaux usées sont aujourd’hui collectées et traitées, contre à peine 6 % il y a dix ans. Les 370 millions d’euros apportés par les autorités algériennes sur la période 2006-2011 ont permis d’améliorer considérablement la situation, notamment grâce à l’agrandissement des stations d’épuration.
Mais l’équilibre du secteur de l’eau, qui dépend des financements publics (près de 40 milliards d’euros alloués, au niveau national, sur la période 2010-2019), est mis en péril par la baisse du prix des hydrocarbures, première source de revenus de l’État. Pour cette année, le FMI prévoit un déficit budgétaire équivalent à 11,4 % du PIB. Touchée par la baisse des subventions sur l’énergie, l’Algérienne des eaux, actionnaire à 70 % de la Société des eaux et de l’assainissement d’Alger, a annoncé début février se trouver dans une situation financière difficile.
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