Cinéma : « Hédi » en compétition pour l’Ours d’or à Berlin

Berlin, le plus important festival de cinéma au monde après Cannes et Venise, a accueilli cette année deux films africains, l’un sénégalais, l’autre tunisien.

Mohamed Ben Attia, à Berlin, le 12 février 2016 © Axel Schmidt/AP/SIPA

Mohamed Ben Attia, à Berlin, le 12 février 2016 © Axel Schmidt/AP/SIPA

Renaud de Rochebrune

Publié le 23 février 2016 Lecture : 1 minute.

Cela faisait vingt ans qu’aucun long-métrage du Maghreb et même du monde arabe n’avait été sélectionné, et plus longtemps encore qu’aucune œuvre sénégalaise n’avait été projetée à une telle occasion dans la capitale allemande.

Avec « La révolution ne sera pas télévisée », présentée au forum de Berlin, Rama Thiaw évoque d’une façon originale l’élection présidentielle de 2012 au Sénégal. Un scrutin qui a vu, à la grande surprise du perdant et contre toute attente, Abdoulaye Wade, candidat à sa propre succession après avoir fait modifier la Constitution, battu dans les urnes. Le documentaire n’évoque cependant le sujet qu’à travers le prisme du parcours du groupe de rap Keur Gui.

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The Revolution Won’t Be Televised VOST EN from rama thiaw on Vimeo.

Lequel fut le fer de lance du mouvement citoyen Y’en a marre, qui joua un rôle majeur pour, selon son slogan, « en finir avec Wade ». Un film bien réalisé et esthétiquement très maîtrisé, qui, par son déroulement et en osmose avec son thème central, ressemble fort à un morceau de hip-hop plein d’énergie et de paroles tranchantes.

Hedi, le premier long-métrage du Tunisien Mohamed Ben Attia, avait pour sa part l’honneur de participer à la compétition pour obtenir l’Ours d’or. Le film raconte comment un jeune vendeur de voitures plutôt amorphe – inféodé à sa mère, en train d’organiser le mariage qu’elle a « arrangé » pour lui, comme à son patron – tombe soudainement amoureux à une semaine de la noce d’une femme très libre. Choisira-t-il de tenter l’aventure, de prendre le risque d’une révolution personnelle pour enfin se sentir vivant, ou de continuer le train-train de sa vie antérieure ? Une métaphore à travers un récit « intime » de la révolution que vient de vivre la Tunisie qui a séduit public et critiques à Berlin.

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