Livres – « Un homme à terre » : Tarantino n’a qu’à bien se tenir
Roger Smith n’a pas de filtre. Il vomit sa colère comme d’autres leur angoisse, ne laissant à ses personnages qu’une infime chance de s’en tirer.
Dans Un homme à terre, l’odeur âcre des cristaux de méth ne parvient pas à cacher celle du sang et de la peur. Une violence absurde déferle sur chaque page. Elle brise les os et les familles – même celles qui ont fui l’Afrique du Sud en espérant trouver la rédemption à Tucson, Arizona. Mais Johannesburg ne se laisse pas oublier, et, comme Bekker, le flic ripou, Roger Smith a « un doigt sur le pouls de cette salope de ville et un autre bien profond dans son cul pourri ». On lui conseillerait bien une cure de Prozac, mais, après tout, l’écriture aussi est une forme de thérapie.
Un homme à terre, de Roger Smith, éd. Calman Lévy, 320 pages, 20,90 euros.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles