Henri Bouka : « Nous pourrons répondre de l’authenticité des résultats » de la présidentielle au Congo-Brazza
Le président de la nouvelle Commission nationale électorale indépendante réfute toutes les attaques dont il fait l’objet.
Vice-président de la Cour suprême du Congo, Henri Bouka assume également, comme lors de précédentes élections, les fonctions de président de la nouvelle Commission nationale électorale indépendante (CNEI, qui remplace la Commission nationale d’organisation des élections – Conel), objet de nombreuses critiques. Depuis sa résidence de Talangaï, dans la périphérie nord de la capitale congolaise, il s’est confié à Jeune Afrique.
Jeune Afrique : Le Frocad-IDC [Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique-Initiative pour la démocratie au Congo], principale coalition d’opposition, reproche à la CNEI d’avoir conservé un bureau presque identique à celui de l’ex-Conel, avec le même président… Que répondez-vous ?
Henri Bouka : Faudrait-il placer des Marsiens à la tête de la nouvelle commission électorale ? La composition de la CNEI est un faux débat.
En matière de gouvernance électorale, en quoi cette nouvelle entité se distingue-telle de l’ancienne ?
Avant, nous étions cantonnés à l’accomplissement des actes de vote, mais aujourd’hui la loi nous reconnaît également la compétence pour participer, aux côtés de l’Administration, à l’ensemble des opérations électorales préparatoires : établissement des listes, acquisition des matériels, édition des cartes d’électeur… Nous avons pu identifier dix points de transparence sur lesquels nous appuyer pour répondre de l’authenticité des résultats qui sortiront des urnes.
Les listes électorales, par exemple, sont établies par une commission paritaire composée de représentants de l’Administration, de partis politiques et de la société civile. Il en va de même pour les bureaux de vote et les commissions locales chargées de compiler les résultats. Dès la fin du scrutin, nous procéderons au dépouillement en présence des électeurs qui le souhaitent et des délégués des candidats. Il incombe également aux membres des bureaux d’afficher les résultats et d’en remettre un formulaire aux représentants de chaque candidat.
Malgré toutes ces garanties, comment expliquez-vous que l’Union européenne refuse d’envoyer ses observateurs, estimant que les conditions d’un scrutin crédible ne sont pas réunies ?
Je n’ai pas à commenter ce sujet. C’est une question qui concerne les relations entre le Congo et ses partenaires européens. Mais l’affaire est en train de se résoudre. Et puis de nombreux observateurs africains ont été invités pour surveiller le bon déroulement du scrutin.
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