Maroc : terrorisme et « French Connection »
Après Thomas Georges Gally, 36 ans, arrêté mi-février dans le cadre du démantèlement de la cellule terroriste de Maalaïnine Lassir, Manuel Pierre Angelo Broustail est le deuxième ressortissant français interpellé par la police marocaine pour présomption de jihadisme armé en moins d’un mois.
Cet ancien militaire de 32 ans, converti sous le prénom de Brahim lors d’un séjour sur la base de Djibouti, puis radié de l’armée française pour radicalisation religieuse en 2014, avait décidé d’installer son épouse et sa fille en terre d’islam et acquis pour cela un pied-à-terre à Sefrou, non loin de Fès. Fiché « S » en France, il est assigné à résidence à Angers, entre novembre 2015 et février 2016, à la suite des attentats de Paris.
Son assignation levée, Broustail embarque le 6 mars à Nantes sur un vol Ryanair à destination de Fès avec plusieurs armes blanches, une matraque rétractable, une cagoule et une bonbonne de gaz dans son bagage de soute – le tout non détecté, ce qui à l’évidence pose problème. Fouillé à son arrivée, il est aussitôt arrêté, son signalement ayant été transmis aux autorités marocaines, selon la préfecture de Loire-Atlantique – ce que l’on dément de source sécuritaire à Rabat.
La perquisition menée le même jour par la police marocaine au domicile de Broustail à Sefrou (en amazigh : « le lieu de la cachette ») a permis la saisie d’un pistolet Beretta, d’un fusil à ressort, d’une dizaine de boîtes de billes de plomb, de 102 cartouches de gaz, d’une machette et de tout un bricà-brac d’équipements militaires, de manuels de formation aux mines et aux explosifs et de livres religieux. Reste à savoir ce qu’il comptait en faire…
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