Justice : le Rwanda échaudé par la Cour africaine des droits de l’homme

Le 29 février, le Rwanda informait l’Union africaine de sa décision de se retirer de l’une des options prévues pour la saisine de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), qui siège à Arusha, en Tanzanie.

Le président rwandais Paul Kagame à l’université de Tufts, à Melford, aux États-Unis,  le  22 avril 2014 © Steven Senne/AP/SIPA

Le président rwandais Paul Kagame à l’université de Tufts, à Melford, aux États-Unis, le 22 avril 2014 © Steven Senne/AP/SIPA

Publié le 17 mars 2016 Lecture : 1 minute.

L’article 5(3) du protocole régissant cette juridiction continentale – jusque-là ratifié par seulement sept États – prévoit en effet que des ONG et des individus puissent la saisir.

Pour l’opposition rwandaise en exil, cette rétractation ne pouvait viser que l’opposante Victoire Ingabire, qui purge au Rwanda une peine de quinze ans de prison pour divers crimes et délits et qui a lancé une procédure contre Kigali. Mais, d’après l’entourage de Paul Kagamé, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase concerne Stanley Safari, un ancien sénateur condamné in absentia pour sa participation au génocide de 1994.

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Selon le courrier officiel rwandais, qui ne nomme pas l’intéressé, « jamais le Rwanda n’avait envisagé » qu’un « fugitif condamné pour génocide » pût voir sa requête prospérer devant la CADHP. D’où le retrait de Kigali.

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