Haïti – Livres : « Chérir Port-au-Prince », de Valérie Marin La Meslée

À Bamako (Mali), il n’est pas un acteur du monde de la culture qui ne connaisse Valérie Marin La Meslée, notre consœur de l’hebdomadaire français Le Point. À Port-au-Prince, en Haïti, c’est pareil.

Couverture du livre. © Éditions Philippe Rey

Couverture du livre. © Éditions Philippe Rey

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Publié le 16 mars 2016 Lecture : 1 minute.

À Piétonville en janvier. © Orlando Barria/EFE/MAX PPP
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Littérature : Haïti, épicentre poétique

Malgré les aléas de l’Histoire et les catastrophes naturelles, la première République noire est une terre de création féconde. Une terre où une riche littérature francophone se déploie dans un univers créole, où les romanciers sont des poètes et les poètes des romanciers, où la mort rôde et nourrit une vitalité artistique des plus foisonnantes.

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Sa curiosité en bandoulière, toujours armée de ce doute salvateur qui permet d’éviter les ornières du prêt-à-penser, elle n’a de cesse d’explorer les méandres de la création et de donner la parole à ceux qui s’y perdent, s’y trouvent et essaient d’en vivre. Sans faire de différence entre les célèbres et les méconnus, elle entre en passeuse dans les ateliers d’artistes, interroge les écrivains, observe les danseurs, écoute avec attention, regarde avec passion, écrit avec précision.

En 2010, Novembre à Bamako (éd. Le bec en l’air) était venu saluer la vivacité de la création malienne ; cette année, Chérir Port-au-Prince s’aventure dans cette foisonnante créativité haïtienne que Goudou Goudou le tremblement de terre – n’a pu mettre à bas. D’un quartier à l’autre, Valérie Marin La Meslée entreprend une promenade culturelle dans une ville qu’elle connaît depuis 2007 en ses rues et depuis bien plus longtemps en ses livres. Fidèle à tous, s’effaçant pour donner la parole aux premiers concernés, elle multiplie les rencontres (Frankétienne, Gary Victor, James Noël, Makenzy Orcel, Emmelie Prophète, Louis-Philippe Dalembert, Mario Benjamin et tant d’autres !) et tente de saisir pourquoi, comment, malgré toutes les calamités qu’Haïti endure, l’imaginaire est ici, souvent, plus coloré qu’ailleurs.

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« Chérir Port-au-Prince », de Valérie Marin La Meslée, éd. Philippe Rey, 210 pages, 19 euros.

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