Livres : les mots libellules de Lyonel Trouillot
Lyonel Trouillot avoue, dans la présentation de son anthologie poétique « C’est avec mains qu’on fait chansons », le doute qui le tenaille quant à des écrits qu’il hésite à considérer « comme étant de la poésie ».
Littérature : Haïti, épicentre poétique
Malgré les aléas de l’Histoire et les catastrophes naturelles, la première République noire est une terre de création féconde. Une terre où une riche littérature francophone se déploie dans un univers créole, où les romanciers sont des poètes et les poètes des romanciers, où la mort rôde et nourrit une vitalité artistique des plus foisonnantes.
Eh bien non, il n’y a pas de doute à avoir : les mots ailés de l’Haïtien volent droit au cœur, touchent juste, atteignent l’essentiel sans hermétisme ni prétention. Sa chanson ? « Je veux casser la gueule au petit imbécile / Qui attache à un bout de ficelle la queue d’une libellule. / Je veux mourir dans mon enfance / Et que ne souffrent pas les humains et les libellules. » En boucle, on ne se lasse de l’écouter.
C’est avec mains qu’on fait chansons , de Lyonel trouillot, éd. Le Temps des cerises, 106 pages, 10 euros.
Kannjawou, de Lyonel Trouillot, éd. Actes Sud, 208 pages, 18 euros.
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