Intégration régionale – Houd Baby : « Donnons plus de pouvoir aux institutions régionales »

À l’occasion du Africa CEO Forum, qui se tient les 21 et 22 mars à Abidjan – pour la première fois en Afrique -, J.A. a donné la parole aux patrons sur le sujet de l’intégration régionale, essentiel à l’essor de leurs entreprises. Parmi eux : Houd Baby, PDG du Groupe Sahel.

Image175458.jpg © EMMANUEL DAOU BAKARY POUR J.A

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© Vincent Fournier pour JA

Publié le 22 mars 2016 Lecture : 1 minute.

Ouverture du CEO Forum à Abidjan © DR
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Côte d’Ivoire : 4e édition de l’Africa CEO Forum à Abidjan

Une centaine de VIP de l’économie africaine (et les 800 participants) sont annoncés les 21 et 22 mars à la quatrième édition du Africa CEO Forum, en Côte d’Ivoire.

Sommaire

« Au sein de la Cedeao, le processus d’intégration avance. Lentement certes, mais il avance. Le sous-groupe constitué par les huit pays de l’Uemoa ayant une même monnaie (le franc CFA) semble être le mieux intégré. Mais ses membres ont du mal à échanger avec les autres pays de la zone, dont des poids lourds comme le Nigeria ou le Ghana, en raison de certaines barrières, notamment linguistiques et monétaires. Les règles communautaires de l’Uemoa telles qu’elles existent aujourd’hui profitent davantage aux pays côtiers : les entreprises qui y sont installées (souvent liées aux groupes internationaux) importent plus facilement des produits transformés ou semi-transformés, qu’elles emballent localement et estampillent ensuite comme fabriqués dans l’Union, avant de les distribuer dans la région.

Prendre des mesures contraignantes vis-à-vis des États qui ne respectent pas les règles communautaires

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Ces produits bénéficient ainsi des mêmes avantages fiscaux que ceux qui sont réellement produits sur place. Quand nous saisissons les autorités régionales au sujet de ces situations de concurrence déloyale, elles interpellent les ministères des Finances concernés mais il ne se passe rien sur le terrain. Il s’agit là d’une des principales faiblesses de nos institutions régionales. Il faut leur donner plus de pouvoir pour qu’elles puissent prendre des mesures contraignantes vis-à-vis des États qui ne respectent pas les règles communautaires. Des règles qui, par ailleurs, ont été mises en place dans la précipitation par les décideurs politiques, sans consulter les entreprises. »

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