CFAO repart en guerre contre Ubipharm

CFAO, leader panafricain de la distribution de médicaments, et Ubipharm, son principal concurrent en Afrique francophone, se sont donné rendez-vous au tribunal, sur fond d’accusation d’abus de biens sociaux.

Le siège d’Ubipharm est à Rouen. © DR

Le siège d’Ubipharm est à Rouen. © DR

Publié le 25 mars 2016 Lecture : 1 minute.

L’objet du litige n’est pas récent : il porte sur l’acquisition en 1997 de l’ivoirien Librairie de France par Laborex, filiale commune à CFAO et Ubipharm, et sur sa revente à René Yédiéti en 2005, alors que la crise politique avait mis la société au bord de la banqueroute. Mi-2015, CFAO, qui n’avait pas perdu le dossier de vue, a d’abord porté plainte au pénal contre Ubipharm et ses dirigeants – défendus par Emmanuel Yao -, avant d’entamer en fin d’année une procédure au civil. Représenté par l’avocat Karim Fadika, CFAO estime avoir été lésé lors de certaines opérations autour de Librairie de France.

Alors qu’un audit demandé par la justice est en cours, certains voient dans cette bataille une résurgence du contentieux qui oppose depuis vingt ans les deux parties. À l’époque, Gérard Mangoua, fondateur d’Ubipharm, avait pris le contrôle de Laborex en regroupant autour de lui tous les pharmaciens présents au tour de table. Il a fait naître depuis le principal concurrent de CFAO dans la distribution de médicaments, avec une présence dans onze pays d’Afrique subsaharienne francophone.

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