Les Algériens font du ski : « Good Luck Algeria », de Farid Bentoumi
Farid Bentoumi réussit avec son premier long-métrage une belle comédie sociale inspirée d’une histoire vraie.
Sam, la quarantaine déjà bien avancée, marié et père de famille, dirige avec son ami d’enfance Stéphane une petite société spécialisée dans la fabrication de skis de fond dans un village des Alpes. Si petite qu’elle a du mal, malgré la réputation de grande qualité de sa production artisanale, à faire face à la concurrence des firmes de dimension industrielle qui dominent le marché mondial. Faut-il se résoudre à fermer et à mettre au chômage les employés ? Jamais, affirment les deux responsables de l’affaire, qui se dirige pourtant tout droit vers la faillite. C’est alors que Stéphane a une idée saugrenue – la seule, pense-t-il, à même de permettre de renverser in extremis la situation en séduisant banquiers et autre investisseurs : inscrire Sam, autrefois champion de ski de fond, aux Jeux olympiques, en profitant de sa double nationalité française et algérienne. Il n’y a en effet pas beaucoup de concurrence pour représenter l’Algérie dans une épreuve internationale de ski ! Mais encore lui faut-il atteindre les minima olympiques. Et transformer un potentiel exploit sportif en tremplin pour sauver l’entreprise.
Fort bien servi par des comédiens remarquables – en tête, Sami Bouajila, démontrant qu’il est à l’aise dans tous les registres, Franck Gastambide et Chiara Mastroianni -, Farid Bentoumi réussit avec son premier long-métrage une belle comédie sociale inspirée d’une histoire vraie, dans la veine des modèles britanniques du genre. Une occasion de traiter, avec humanisme mais sans se prendre au sérieux, des thèmes plutôt graves : la vie des couples mixtes, le retour aux racines, le courage et le dépassement de soi, la corruption en Algérie, le patriotisme, la solidarité…
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles