Gabon : quand Nzouba-Ndama jouait au chat et à la souris avec ABO
La démission, le 31 mars, de Guy Nzouba-Ndama de la présidence de l’Assemblée nationale n’a pas surpris Ali Bongo Ondimba (ABO).
Constatant que la plupart des membres d’Héritage et Modernité, le courant frondeur du Parti démocratique gabonais (PDG), au pouvoir, comptaient parmi ses proches ou ses obligés, le chef de l’État avait en effet sollicité, à au moins trois reprises depuis septembre 2015, une franche discussion avec lui.
Objectif : savoir s’il pouvait compter sur son soutien à la prochaine présidentielle, et, surtout, s’il souhaitait demeurer au perchoir – poste au demeurant très convoité. Nzouba-Ndama a longtemps joué au chat et à la souris, prétextant un jour un déplacement impromptu, un autre, un agenda surchargé. Les deux hommes ont fini par se voir, mais le parlementaire s’est abstenu de répondre aux questions du président. Une discrétion qui prend aujourd’hui tout son sens.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles