Yasmina Filali primé pour son action en faveur des migrants
Cette Franco-Italo-Marocaine a remporté le prix de l’entrepreneuriat social de Davos pour son action en faveur des migrants.
![Des migrants sur une embarcation à Mytilène en Grèce le 23 septembre 2015. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/09/27/a02c51dc3c7cd2267a07429f725d81f5ac4d0064.jpg)
Des migrants sur une embarcation à Mytilène en Grèce le 23 septembre 2015. © AFP
Elle nous rappelle d’Italie, le pays de sa mère. Celle qui vient de gagner le prix de la Fondation Schwab pour l’entrepreneuriat social, du nom du fondateur du Forum de Davos, se dit « surprise et ravie ». Cette distinction vient couronner, à 41 ans, l’engagement d’une vie au service des autres.
Après le prix des droits de l’homme de la République française et le prix de performance interculturelle décerné par l’Autriche, Yasmina Filali compte profiter de cette reconnaissance internationale pour faire avancer son action en faveur des migrants.
« Les personnes issues de couples mixtes sont des passeurs entre les mondes », explique-t-elle. Née à Paris, d’un père diplomate et d’une mère artiste, cette Italo-Franco-Marocaine est fière de sa triple culture. De sa quête identitaire, elle a fait son point fort… et son métier. Si elle crée la Fondation Orient-Occident au Maroc, en 1994, « pour partir du Sud vers le Nord », c’est à Meaux, la ville où elle réside à l’époque, qu’elle lance son action en faveur des Français d’origine maghrébine.
Une oeuvre au service des migrants
Six ans plus tard, elle crée un premier centre à Rabat, qui accueille aujourd’hui plus de 1 400 migrants, en majorité subsahariens mais également syriens. En 2005, elle quitte sa vie parisienne pour s’installer dans le royaume, afin de se consacrer pleinement à sa fondation, qui emploie désormais 80 personnes.
« Migrer, c’est se dénuder. Quand il arrive [en terre inconnue], il ne reste au migrant que son identité. Notre travail, c’est de l’aider à se reconstruire à partir de cette identité. En Europe, ce volet-là est laissé pour compte », explique Yasmina Filali, qui veut exporter le savoir-faire de sa fondation.
Et, notamment, reproduire en Italie le festival Rabat-Africa, célébré le 20 juin à l’occasion de la Journée mondiale du réfugié. Pour cela, elle compte profiter du réseau de relations que lui ouvre sa nouvelle distinction. Direction la Chine, en juin, où elle doit recevoir son prix à l’occasion d’une édition du World Economic Forum.
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