Côte d’Ivoire – Edy Koula : « Pour être plus efficaces en matière de sécurité, échangeons nos expériences »

Le président de l’Union nationale du patronat des entreprises privées de sécurité de Côte d’Ivoire (UNAPEPSCI) revient sur la place croissante qu’occupe son secteur dans l’économie ivoirienne. Interview.

Les lieux à sécuriser, comme ce Burger King de Servair, sont nombreux à Abidjan. © Servair

Les lieux à sécuriser, comme ce Burger King de Servair, sont nombreux à Abidjan. © Servair

Publié le 10 mai 2016 Lecture : 2 minutes.

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La nouvelle Côte d’Ivoire

Croissance, dynamisme, pacification… Le pays s’impose à nouveau comme le modèle à suivre en Afrique de l’Ouest. Six mois après sa réélection, Alassane Ouattara a cependant de nombreux défis à relever. Comme l’amélioration du quotidien des Ivoiriens, la future Constitution et la fusion du RDR et du PDCI.

Sommaire

Jeune Afrique : Dans quelle mesure les sociétés de sécurité privées peuvent-elles contribuer à la lutte contre le terrorisme, qui est une mission régalienne ?

Edy Koula : Aujourd’hui, nos dispositifs de surveillance et nos personnels sont très présents et visibles dans la plupart des lieux accueillant du public, en particulier les centres commerciaux, les grandes surfaces, les hôtels, les restaurants et les banques. Les dispositifs mis en place par les sociétés de sécurité agréées ont fait l’objet d’audits effectués par les autorités. Nous avons été alertés de certaines défaillances, que nous avons corrigées rapidement.

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Nos principales interventions portent sur la prévention, c’est-à-dire les mesures de détection avec, par exemple, l’installation de portiques à l’entrée des lieux publics et de dispositifs de surveillance, à travers la présence physique d’agents de sécurité privée et la vidéosurveillance. Nos systèmes d’alertes électroniques nous permettent d’être plus réactifs face à des situations et à des activités suspectes, dont nous informons immédiatement les forces de police.

À l’instar de ce que font désormais les États, les sociétés privées du secteur n’ont-elles pas intérêt à collaborer entre elles à l’échelle régionale ?

Cela s’impose. Au niveau sous-régional, nous venons d’engager une réflexion, et nous envisageons de créer une confédération africaine des activités privées de sécurité. Nous pourrons être plus efficaces ensemble, en échangeant nos expériences, surtout sur notre façon de collaborer avec les services de police, de renseignements et de sécurité.

En Côte d’Ivoire, le 21 avril, nous avons ainsi organisé un forum avec le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité pour voir comment nos sociétés peuvent contribuer, aux côtés des forces conventionnelles, à lutter contre cette nouvelle menace qu’est le terrorisme.

Les entreprises de sécurité privées ont la cote

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Depuis l’attentat à Grand-Bassam, le recours aux services d’entreprises de sécurité privées a-t-il augmenté ?

Les demandes ne cessent d’affluer. Surtout de la part des établissements accueillant du public, qui, pour se prémunir contre une éventuelle attaque et rassurer leurs clients, commandent des portiques de sécurité, des équipements de fouille de véhicules, et font installer des systèmes de vidéosurveillance avec caméras intelligentes. Les services d’agents de protection rapprochée sont aussi de plus en plus sollicités, par des sociétés et aussi par quelques particuliers.

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