Technologie : le big bang du numérique ivoirien

Grâce au réseau de 7 000 km de fibre optique, en cours d’installation, l’e-économie va enfin pouvoir exploser. Et les Ivoiriens s’éclater.

Un cyber dans le quartier d’Adjamé à Abidjan. © Guillaume Binet / MYOP /JA

Un cyber dans le quartier d’Adjamé à Abidjan. © Guillaume Binet / MYOP /JA

Publié le 10 mai 2016 Lecture : 2 minutes.

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La nouvelle Côte d’Ivoire

Croissance, dynamisme, pacification… Le pays s’impose à nouveau comme le modèle à suivre en Afrique de l’Ouest. Six mois après sa réélection, Alassane Ouattara a cependant de nombreux défis à relever. Comme l’amélioration du quotidien des Ivoiriens, la future Constitution et la fusion du RDR et du PDCI.

Sommaire

Depuis 2012, la Côte d’Ivoire s’est lancée dans la construction d’un réseau national haut débit de 7 000 km de fibre optique qui lui permettra de se doter des infrastructures nécessaires au développement des technologies numériques, et de l’économie en général. Ce chantier doit être achevé à la fin de 2018.

Pour mener à bien ce programme, baptisé Backbone (« épine dorsale »), l’État doit décaisser 100 milliards de F CFA (près de 152,5 millions euros), en plus des investissements réalisés par les opérateurs Orange, MTN ou Moov, qui ne couvrent pas toutes les régions du pays et, pour le moment, n’offrent pas de très haut débit.

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Backbone : un projet, trois étapes 

Porté par le ministre de l’Économie numérique et de la Poste, Bruno Koné, Backbone est piloté par l’Agence nationale du service universel des télécommunications (Ansut). Il se décline en trois phases.

La première couvrira le nord et l’ouest du pays sur une longueur de 1 400 km, et doit être achevée pour la fin de l’année. La deuxième, qui relie l’est du pays au réseau de la métropole d’Abidjan sur plus de 620 km, a été inaugurée le 30 novembre 2015 par le Premier ministre, Daniel Kablan Duncan, mais n’a pas encore été mise en exploitation et attend le feu vert de l’Agence de régulation des télécommunications.

La troisième phase, qui porte sur 5 000 km, va permettre de mailler de façon dense l’ensemble du territoire national. Les travaux de cet axe névralgique ont débuté au mois d’avril et dureront deux ans. Toutes les grandes villes, préfectures et sous-préfectures du pays seront ainsi reliées.

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« Backbone permettra à tous les citoyens d’avoir accès aux TIC [technologies de l’information et de la communication] et leur simplifiera la vie », s’enthousiasme Euloge Soro, le directeur général de l’Ansut.

C’est sur ce réseau haut débit que repose le développement de l’économie numérique

Il constitue aussi l’un des maillons essentiels de l’émergence, puisque c’est sur ce réseau haut débit que repose le développement de l’économie numérique, des nouveaux services des opérateurs de téléphonie et d’internet, des banques, des administrations, des entreprises, sans oublier l’e-administration, l’e-éducation, l’e-santé ou l’e-agriculture, pour faciliter les transactions agricoles. Ce qui n’est pas anodin, à l’heure où les professionnels et les pouvoirs publics envisagent de doter le pays d’une Bourse des cultures vivrières.

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De nombreux projets publics et privés reposent donc sur ce réseau national haut débit, dont la mise en exploitation devrait générer un revenu de 15 milliards de F CFA, dont une partie serait reversée à l’Ansut. Mais, pour l’État, la principale révolution sera de connecter entre elles toutes les administrations.

« Grâce à cette infrastructure, nous pourrons mettre en place un système avec un fichier unique et un identifiant pour tous les Ivoiriens, ce qui va faciliter la vie de l’État, des citoyens, et également permettre d’améliorer la sécurité en Côte d’Ivoire », explique Bruno Koné. Le gouvernement souhaite par ailleurs équiper le pays d’un satellite de télécommunications et de surveillance du territoire qui s’appuierait, lui aussi, sur le réseau de fibre optique.

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