Ahmadou Bakayoko : « À la RTI, nous misons sur le divertissement »

Depuis son recrutement à la tête de l’audiovisuel public ivoirien, en août 2012, Ahmadou Bakayoko s’est battu sur tous les fronts pour moderniser en profondeur les chaînes de la Radiodiffusion-Télévision ivoirienne (RTI).

Ahmadou Bakayoko est le directeur général de la Radiodiffusion-Télévision ivoirienne (RTI). © www.rti.ci

Ahmadou Bakayoko est le directeur général de la Radiodiffusion-Télévision ivoirienne (RTI). © www.rti.ci

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Publié le 10 mai 2016 Lecture : 2 minutes.

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La nouvelle Côte d’Ivoire

Croissance, dynamisme, pacification… Le pays s’impose à nouveau comme le modèle à suivre en Afrique de l’Ouest. Six mois après sa réélection, Alassane Ouattara a cependant de nombreux défis à relever. Comme l’amélioration du quotidien des Ivoiriens, la future Constitution et la fusion du RDR et du PDCI.

Sommaire

Alors que le groupe RTI est en passe de perdre son monopole, ce polytechnicien de 39 ans, ancien directeur du développement à Canal+ Afrique, veut en faire une référence internationale.

Jeune Afrique : Qu’est-ce qui a changé à la RTI ?

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Ahmadou Bakayoko : Les attentes de la population ont évolué. Aussi, ces dernières années, nous nous sommes attelés à y répondre en proposant davantage de contenus conçus et réalisés pour des « segments » spécifiques de téléspectateurs, en priorité les femmes et les jeunes.Nous avons aussi amélioré la qualité des décors, le contenu éditorial, la préparation et la réalisation des émissions. Pour la présentation, nous faisons travailler ensemble des animateurs qui sont à l’antenne depuis longtemps avec de nouveaux talents, des visages différents.

Et concernant les programmes ?

Nous misons surtout sur le divertissement. L’émission Babi Dance Battle a eu énormément succès l’an dernier [la première saison a été diffusée d’août à octobre 2015 sur la RTI2]. Ce programme montre la créativité et la richesse du pays en matière de danse urbaine. Un phénomène culturel est en train d’émerger. Il mérite sa place à l’antenne.

Par ailleurs, notre objectif est de devenir une référence internationale en matière de fiction. Nous poursuivons donc notre travail pour soutenir la production ivoirienne et montons des projets de plus en plus ambitieux, y compris des coproductions internationales. Nous venons notamment de signer un projet avec Wild et avec le groupe Lagardère (lire encadré).

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Nous nous efforçons d’abord de conforter notre position de leader en Afrique subsaharienne francophone, où nous sommes regardés via différents bouquets comme StarTimes, Canal Satellite ou MultiChoice. Ensuite, malgré l’obstacle de la langue, nous espérons pénétrer d’autres marchés plus éloignés, comme le marché sud-africain, et nous imposer à l’étranger.

Comment la RTI, unique média audiovisuel du pays, a-t-elle pu continuer à diffuser un match de foot pendant l’attaque du 13 mars à Grand-Bassam, obligeant les Ivoiriens à s’informer auprès des médias étrangers ?

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Cela a fait beaucoup de mal à la RTI. Nous avons identifié des difficultés techniques, des responsabilités structurelles et individuelles qui ont conduit à ces retards dans la couverture des événements, et nous avons aussitôt pris les mesures qui s’imposaient [le directeur de l’information a été suspendu le 17 mars]. La page est tournée, mais elle a donné du groupe une image qui ne correspond absolument pas à la dynamique que nous sommes en train de lui insuffler.

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