Michel Roussin : « Bolloré n’est pas le maître du port d’Abidjan »

Michel Roussin, ancien ministre français de la Coopération, est chargé de mission auprès de la présidence du groupe Bolloré. C’est le « grand invité invité de l’économie » de RFI et Jeune Afrique du mois de mai 2016.

Michel Roussin est chargé de mission auprès de la direction et de la présidence du groupe Bolloré. © Vincent Fournier/Jeune Afrique

Michel Roussin est chargé de mission auprès de la direction et de la présidence du groupe Bolloré. © Vincent Fournier/Jeune Afrique

Julien_Clemencot

Publié le 8 mai 2016 Lecture : 2 minutes.

Michel Roussin, 77 ans, est au cœur de l’actualité franco-africaine depuis plus de trois décennies. Avant l’élection de François Mitterrand, il suit les affaires africaines au sein de l’ancienne DGSE, alors dirigée par Alexandre de Marenches. De fil en aiguille, il entre en politique pour servir Jacques Chirac, d’abord maire de Paris puis chef de gouvernement. Ministre de la Coopération dans l’équipe d’Édouard Balladur, Michel Roussin travaille ensuite en Asie, avant de rejoindre en 1998 le groupe Bolloré, dont il deviendra vice-président Afrique. Après un intermède au sein d’EDF, il a repris le chemin de la « maison » en tant que chargé de mission auprès de la présidence du groupe. Celui qui est aussi vice-président Afrique de Medef International répond aux questions de Jeune Afrique et RFI.

Découvrez l’interview audio de Michel Roussin, grand invité de l’économie RFI/Jeune Afrique de mai 2016

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Développement

« S’il faut aider l’Afrique, c’est en créant des activités économiques sur place. « Ni le sable ni la mer n’arrêteront jamais les hommes », comme me l’a dit Léopold Sédar Senghor il y a trente ans. »

La France en retrait en Afrique

« Les états-majors parisiens sont frileux. Chaque fois qu’il s’agit du continent, ils hésitent. Mais l’image de l’Afrique s’améliore, ces réticences sont moins fortes. »

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Réseaux

« Je suis un homme d’influence, et de bonne influence. Avec mes réseaux, je facilite parfois certaines choses. »

Cyrille Bolloré

« Nous nous parlons souvent, mais je ne suis ni un guide ni un mentor. Il a bien pris la mesure de la division logistique qu’il dirige. Il vient d’effectuer un court séjour en Côte d’Ivoire, où il a rencontré les plus hautes autorités, donc il est bien immergé dans la vie du groupe. »

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Canal+

« Canal+ permet à Bolloré d’être plus moderne et de s’adapter à l’évolution sociologique et économique de l’Afrique. »

Amitiés guinéennes

« Cette amitié [entre Alpha Condé et Vincent Bolloré] est très ancienne. Elle crée un climat favorable, mais lorsqu’il y a un appel d’offres, on est obligé d’être bon dans la compétition. »

Port d’Abidjan

« Il n’y a pas de monopole. D’autres opérateurs – européens, chinois… qui sont nos partenaires travaillent à Abidjan. Bolloré n’est pas le maître du port. »

Matières premières

« Leurs cours diminuent, c’est vrai. Mais sur un continent où la moitié de la population a moins de 25 ans, le développement ne va pas s’arrêter. »

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