Maroc : Omar Hilale, l’ONU et le Sahara occidental

Ce diplomate chevronné, représentant du Maroc à l’ONU, est réputé tenace. Assez pour résoudre en trois mois le conflit du Sahara ?

Il a été l’un des artisans de l’entrée du royaume au Conseil des droits de l’homme des Nations unies. © MANUEL ELIAS/UN PHOTO

Il a été l’un des artisans de l’entrée du royaume au Conseil des droits de l’homme des Nations unies. © MANUEL ELIAS/UN PHOTO

Publié le 12 mai 2016 Lecture : 1 minute.

Dans les couloirs du ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération (Maec), on le surnomme le « pitbull ». Un terme qu’abhorre Omar Hilale, 65 ans, représentant permanent du Maroc à l’ONU et chargé de conduire les négociations ultrasensibles sur la question du Sahara et plus précisément de la mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso). « Je suis un homme de principe qui croit en une diplomatie forte », nous confie-t-il. « La ténacité fait partie de son ADN », confirme l’un de ses anciens collègues.

Lettres de noblesse

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Titulaire d’une licence en sciences politiques de l’université Mohammed-V de Rabat, Omar Hilale a tout appris sur le tas. Fidèle de Taïeb Fassi Fihri – aujourd’hui conseiller du roi -, qui l’avait fait accéder au poste de secrétaire général du Maec en 2005 -, ce natif d’Agadir a fait ses premiers pas de diplomate en tant qu’ambassadeur en Indonésie.

Par deux fois représentant du Maroc auprès de l’ONU, à Genève, où il a gagné ses lettres de noblesse en aidant notamment son pays à intégrer le Conseil des droits de l’homme, c’est un fin connaisseur des rouages de l’organisation internationale.

Fort tempérament

En poste à New York depuis deux ans, cet archétype du commis de l’État a bonne presse à Rabat. « Méticuleux », « perfectionniste », « habité par la diplomatie », « bourreau de travail » et souvent « sanguin »… il est décrit comme un homme de caractère. En revanche, ses réactions « musclées » ne sont pas toujours appréciées au siège onusien, où il a été dépêché pour débloquer la situation au Sahara. « Il peut passer de la mesure à la démesure en quelques secondes, ce qui déroute souvent ses interlocuteurs », explique-t-on aux Nations unies. Une méthode qui a trois mois pour porter ses fruits.

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