Éthiopie : Mengistu Haile Mariam, sans remords
Pendant quatorze ans, cet émule africain du Cambodgien Pol Pot aura fait régner la « terreur rouge » en Éthiopie.
Coups d’État en Afrique : la fin d’une époque ?
Près de trois ans après le dernier coup de force réussi, en Égypte, l’Afrique va-t-elle (enfin) tourner la page ? Le continent aux 87 putschs a vu défiler un nombre édifiant de « sauveurs suprêmes » en quête de reconversion.
En 1974, alors que la contestation couve dans l’empire, un Comité militaire d’administration provisoire (Derg) renverse Haïlé Sélassié, le « roi des rois », assassiné un an plus tard. Mengistu Haile Mariam, un officier subalterne, s’impose comme leader.
En 1977, il devient le président du Gouvernement militaire provisoire de l’Éthiopie socialiste et instaure une dictature sanglante, soutenue par l’Union soviétique.
Des dizaines d’officiers sont exécutés, et les « contre-révolutionnaires », pourchassés. Entre 100 000 et 500 000 Éthiopiens seront tués durant son règne.
En 1991, le Négus rouge est renversé à son tour. Depuis, condamné à mort par contumace pour génocide et crimes contre l’humanité, il vit au Zimbabwe, sous la protection de Robert Mugabe. Il ne s’est jamais repenti.
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