Nigeria : avec Yakubu Gowon et Ibrahim Babangida, les papys font de la résistance

Avec sept putschs réussis depuis son indépendance en 1960, le Nigeria détient un record mondial.

Ibrahim Babangida (au centre). © Sunday Alamba/AP/SIPA

Ibrahim Babangida (au centre). © Sunday Alamba/AP/SIPA

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Publié le 17 mai 2016 Lecture : 1 minute.

Le Caire, 19 juillet 2013, quelques jours après la destitution de Mohamed Morsi. © Marwan Naamani/AFP
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Coups d’État en Afrique : la fin d’une époque ?

Près de trois ans après le dernier coup de force réussi, en Égypte, l’Afrique va-t-elle (enfin) tourner la page ? Le continent aux 87 putschs a vu défiler un nombre édifiant de « sauveurs suprêmes » en quête de reconversion.

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Trois de leurs auteurs sont encore en vie : Muhammadu Buhari, l’actuel président (lire l’encadré, p. 24), Ibrahim Babangida et Yakubu Gowon. Ce dernier, arrivé au pouvoir en 1966 et lui-même renversé en 1975, a réussi sa reconversion depuis son retour d’exil en Angleterre, en 1983. À 81 ans, il vient de quitter la direction des assurances IGI. Il a également été actif dans la société civile : il fut par exemple observateur lors des élections ghanéennes de 2008.

Quant à Babangida, le tombeur de Buhari en 1985, son régime reste très controversé en matière de droits de l’homme. Il n’a jamais réussi à faire oublier son uniforme ni les bruits de bottes qui ont accompagné ses huit années de présidence. Deux fois, en 2007 et en 2011, l’ex-général de 75 ans a voulu briguer la présidence, mais diverses affaires l’en ont empêché. Jamais loin du paysage politique, il déclarait en avril, depuis sa luxueuse résidence de Minna (au nord-ouest d’Abuja) et après que des rumeurs ont couru sur sa mort : « Je crois fermement que le pays a un très bel avenir, pour nous et pour vous, les jeunes générations. »

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