Coups d’État : ces putschistes qui ne quittent plus leur fauteuil
Depuis le 24 avril, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, tombeur en 1979 de Francisco Macias Nguema, est reparti pour un mandat de sept ans, qui s’ajouteront à ses trente-sept années déjà passées à la tête de la Guinée équatoriale.
Coups d’État en Afrique : la fin d’une époque ?
Près de trois ans après le dernier coup de force réussi, en Égypte, l’Afrique va-t-elle (enfin) tourner la page ? Le continent aux 87 putschs a vu défiler un nombre édifiant de « sauveurs suprêmes » en quête de reconversion.
À ce titre, non seulement il est aujourd’hui le président d’Afrique au règne le plus long, mais aussi le putschiste qui a su se maintenir à la fonction suprême le plus longtemps au monde.
Dans son sillage, le Soudanais Omar el-Béchir (vingt-six ans), le Gambien Yahya Jammeh (vingt et un ans), le Mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz (sept ans) – dont le prédécesseur, Ely Ould Mohamed Vall, avec qui il a renversé l’ex-président Ould Taya, est aujourd’hui l’un de ses principaux opposants – et l’Égyptien Abdel Fattah al-Sissi (trois ans en juillet), petit dernier des putschistes-présidents africains.
Quant à Muhammadu Buhari, imaginait-il, en décembre 1983, lorsqu’il s’est emparé du pouvoir par les armes, qu’il serait déposé de la même manière moins de deux ans plus tard ? Et qu’il retrouverait son fauteuil en mai 2015, après trois tentatives malheureuses par les urnes en 2003, 2007 et 2011 ? Le président nigérian est l’un des rares putschistes à ne pas avoir été inquiété par la justice et à avoir réussi à faire oublier son uniforme.
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