Transport routier : Maroc, qui tracera les autoroutes ?

Très endetté, le concessionnaire ADM ne peut assurer l’extension du réseau. Le recours au privé s’impose.

Dans le Royaume, 85% de lapopulation est situé à moinsd’une heure de l’ autoroute. © PROMzximvs VdB / Flickr

Dans le Royaume, 85% de lapopulation est situé à moinsd’une heure de l’ autoroute. © PROMzximvs VdB / Flickr

Rémy Darras © Francois Grivelet pour JA

Publié le 27 mai 2016 Lecture : 1 minute.

Acheminer un conteneur d’un port ouest-africain vers l’hinterland coûte souvent plus cher que de l’envoyer en Asie. © Jacques Torregano / J.A.
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Logistique : focus sur le transport routier africain

En dépit d’une augmentation soutenue du fret routier, le secteur peine à s’organiser. En cause, des infrastructures et des circuits logistiques encore rudimentaires. « Jeune Afrique » a fait le point.

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Fin 2016, la Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM), concessionnaire détenu par l’État, aura achevé la mission qui lui a été confiée en 1991 : doter le pays de 1 800 km de réseau, desservir 80 % des zones industrielles, les cinq principaux ports, les sept aéroports internationaux et 76 % des établissements touristiques du pays. Les deux derniers tronçons – 143 km entre Safi et El Jadida ainsi que l’autoroute de contournement de Rabat, longue de 41 km – sont actuellement en travaux.

Mais après avoir réalisé 50 milliards de dirhams (4,5 milliards d’euros) d’investissements au total, ADM est aujourd’hui l’une des sociétés les plus endettées du pays, accumulant 38 milliards de dirhams de passif… Financée à 25 % par l’État, la société de droit privée assure à la fois le développement et l’exploitation de ses infrastructures, une charge devenue trop lourde pour elle.

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De possibles partenariats avec les opérateurs privés

Qui va alors prendre en charge la construction des 1 500 km d’autoroutes supplémentaires que l’État veut voir sortir de terre d’ici à 2035 ? Parmi ses projets figurent une voie de 120 km entre le futur port de Nador West Med et l’autoroute Fès-Oujda, une autre de 65 km entre Marrakech et El Kelaa des Sraghna ou encore une bretelle de 120 km entre l’autoroute Fès-Meknès et celle qui reliera Tanger à Tétouan.

Pour poursuivre l’extension du réseau, les pouvoirs publics devraient impliquer des opérateurs privés. « Les discussions sont encore en cours autour de la mise en place de partenariats public-privé. Rien n’a encore été tranché », assure-t-on au ministère de l’Équipement, du Transport et de la Logistique.

Un premier appel d’offres a en tout cas été lancé début mai pour la réalisation de la liaison entre Tanger et Tétouan. Coût estimé : 3 milliards de dirhams.

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