Guinée : une monnaie très virtuelle

Lancée en 2013 avec un capital contrôlé à 75 % par un consortium d’actionnaires privés basé à Hong Kong et à 25 % par l’État guinéen, la Banque de développement de Guinée (BDG) a failli être victime d’une escroquerie relevant du fameux schéma de Ponzi.

Billet de cent francs guinéens. © Eder Lopez/Flickr

Billet de cent francs guinéens. © Eder Lopez/Flickr

Publié le 20 mai 2016 Lecture : 1 minute.

En cause : l’imprudence de son directeur par intérim, le Malaisien Lim Kim Seng, qui, sans avoir reçu l’aval du conseil d’administration et de la Banque centrale de Guinée, a cru bon d’ouvrir en Thaïlande un compte en utoken au nom de la BDG.

L’utoken est une monnaie virtuelle de type bitcoin créée en 2014 à Hong Kong par le UFun Group, qui ambitionnait de devenir la plus grande plateforme mondiale de commerce sur internet et promettait à ses souscripteurs des rendements ahurissants… avant que des scandales portant sur plusieurs centaines de millions de dollars détournés éclatent en Thaïlande et en Indonésie, débouchant sur l’arrestation, mi-2015, de plusieurs de ses responsables.

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Dès que la tentative de mobiliser des ressources en passant par cette structure pour le moins douteuse a été découverte – et avant même qu’elle soit effective -, Conakry a exigé des actionnaires asiatiques de la BDG le licenciement de Lim Kim Seng, lequel a regagné la Malaisie en mars, et son remplacement par un nouveau directeur intérimaire.

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