Maroc : Moulay El Hassan, tu seras un roi, mon fils
Au royaume chérifien, l’apprentissage de la fonction royale se fait dès le plus jeune âge. À 13 ans, Moulay El Hassan, héritier du Moi Mohammed VI n’échappe pas à cette règle.
«Mes sœurs, mon frère et moi avons été élevés plutôt sévèrement, avec un cursus scolaire assez chargé. Nous devions aussi avoir une bonne éducation religieuse à l’école coranique du palais. Je tiens à ce que mon fils reçoive les mêmes bases. Je ne souhaiterais pas qu’il soit façonné à mon image, mais qu’il se forge sa propre personnalité. » Ainsi parlait Mohammed VI de son héritier Moulay El Hassan, dans une interview à Paris Match, en 2004.
Depuis, le prince héritier a grandi. Et s’il partage tout avec ses parents (il vient d’ailleurs de fêter son treizième anniversaire avec eux, le 8 mai, à Abou Dhabi), il s’est aussi métamorphosé en (petit) homme d’État. En janvier, Moulay El Hassan a présidé la prière rogatoire, apprenant ainsi à incarner seul son futur rôle de Commandeur des croyants. Depuis des années déjà, il est lancé dans le grand bain des activités officielles.
Un apprentissage royal
C’est qu’être roi est un métier qui s’apprend sur le tas. Et Mohammed VI tient à transmettre ce savoir à son fils, lequel est toujours à ses côtés lors des cérémonies et des événements majeurs.
Les Marocains ont tous en mémoire la photo officielle de la nomination du gouvernement Abdelilah Benkirane, en janvier 2012. Moulay El Hassan, qui n’avait pas encore 9 ans, était présent, faisant ses classes dans cette salle du trône où, dans l’avenir, il sera appelé à accomplir son destin royal. En attendant, le prince héritier est un adolescent qui va au collège royal, où son père a lui-même été instruit.
Le jeune prince prince apprend à réciter des sourates du Coran, prononcer un discours et effectuer des représentations artistiques en plusieurs langues
Et, comme Mohammed VI avant lui, il est déjà entouré de camarades, issus de toutes les classes sociales, choisis pour leur intelligence. Chaque année, en juin, les Marocains ont l’occasion de voir évoluer les aptitudes de l’héritier du trône lors de la fête qui marque la fin de l’année académique au collège royal, présidée par le roi. On y voit généralement Smyet Sidi (ainsi que l’on désigne le prince héritier, littéralement : « le nom de mon maître ») réciter des sourates du Coran, prononcer un discours et effectuer des représentations artistiques en arabe, en français, en espagnol et en anglais. « Celui qui ne parle que sa propre langue est un analphabète », avait coutume de dire son grand-père Hassan II…
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