RD Congo : à Londres, Katumbi se soigne et… se rapproche de Tshisekedi

Une semaine après son transfert à Johannesburg, l’opposant Moïse Katumbi a quitté samedi l’Afrique du Sud pour aller poursuivre des « soins complémentaires » à Londres. Au même moment à Bruxelles, des tractations se poursuivent entre son camp et l’UPDS d’Étienne Tshisekedi en vue d’un « grand rassemblement » de l’opposition congolaise.

Moïse Katumbi Chapwe, autorisé à aller se soigner en Afrique du Sud. © Gwenn Dubourthoumieu / JA

Moïse Katumbi Chapwe, autorisé à aller se soigner en Afrique du Sud. © Gwenn Dubourthoumieu / JA

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Publié le 30 mai 2016 Lecture : 2 minutes.

Moïse Katumbi sera-t-il présent à la rencontre de l’opposition congolaise annoncée, dans les prochains jours, à Bruxelles ? Selon l’un de ses proches, l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga n’a « pour l’instant » aucun rendez-vous politique dans la capitale belge. Il est arrivé en revanche le samedi 28 mai à Londres, où exerce son médecin traitant, pour des « examens complémentaires », puis se rendra en Allemagne.

Inculpé le 19 mai d’atteinte à la sûreté de l’État, Moïse Katumbi était autorisé dès le lendemain à quitter le territoire national pour aller se soigner en Afrique du Sud. Il avait été quelques jours plus tôt « brutalisé » par des forces de l’ordre, selon ses avocats.

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En attendant, les autorités judiciaires congolaises poursuivent l’instruction de l’affaire de recrutement de présumés mercenaires. Quatre personnes, arrêtées à Lubumbashi, dans le sud de la RD Congo – dans la semaine du 10 mai selon la défense -, ont été transférées le dimanche 29 mai à Kinshasa. « Il s’agit d’Auguy Kabamba, ancien garde de l’ancien gouverneur, du colonel Aaron Ngweshi, issu de l’unité de la police chargée de la protection des personnalités, mais aussi d’un agent du gouvernorat chargé du protocole à l’aéroport et d’un autre officier de la police », a confié à Jeune Afrique Me Georges Kapiamba, l’un des avocats de Moïse Katumbi.

On s’achemine vers un procès contre Katumbi, s’inquiète Me Georges Kapiamba

« Nous sommes inquiets dans la mesure où ces transfèrements voudraient dire qu’on s’achemine vers un procès contre Moïse Katumbi alors que nous attendons à Lubumbashi le transfert de quatre proches de Katumbi, dont l’Américain Darryl Lewis, détenus au secret à l’Agence nationale de renseignement (ANR) depuis plus d’un mois », a expliqué l’avocat.

Vers un « grand rassemblement » autour de Tshisekedi ?

Sur le plan politique, Dany Banza, José Endundo et Christophe Lutundula, trois leaders du G7 (la plateforme des anciens frondeurs de la majorité au pouvoir qui soutiennent désormais la candidature de Katumbi à l’élection présidentielle), participent depuis le 25 mai à des discussions, à Bruxelles, avec l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d’Étienne Tshisekedi. Simples « contacts préliminaires », précise-t-on du côté du G7.

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L’objectif est de parvenir à un « grand rassemblement » de toute l’opposition autour de Tshisekedi (83 ans), le « doyen en âge et en expérience ». Ce qui suppose une clarification des points de vue de tous les opposants au maintien au pouvoir du président Joseph Kabila au terme de son second mandat.

Du côté de l’UDPS, l’on confirme que des invitations ont été envoyées à tous les leaders des partis et regroupements de l’opposition. « Nous avons reçu plusieurs réponses positives mais la plateforme Dynamique – au sein de laquelle évoluent Vital Kamerhe et Martin Fayulu entre autres – ainsi que le Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba demeurent réticents », note une source proche d’Étienne Tshisekedi, qui souligne toutefois que « des tractations se poursuivent ».

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