Congo-Brazzaville : chassé-croisé diplomatique

Un mois après que Jean-Claude Gakosso, le ministre congolais des Affaires étrangères, a demandé son départ à Federica Mogherini, la patronne de la diplomatie européenne, Saskia de Lang, la représentante de l’UE à Brazzaville, a été rappelée à Bruxelles début juin, même si elle garde officiellement ses fonctions.

Federica Mogherini, patronne de la diplomatie européenne. © Geert Vanden Wijngaert/AP/SIPA

Federica Mogherini, patronne de la diplomatie européenne. © Geert Vanden Wijngaert/AP/SIPA

Publié le 8 juin 2016 Lecture : 1 minute.

Son comportement ayant été jugé « contraire à son statut de diplomate » par les autorités congolaises – qui lui reprochaient d’avoir publiquement critiqué la réélection de Denis Sassou Nguesso, le 20 mars – la position de cette Néerlandaise de 59 ans était, il est vrai, devenue intenable, même si Mogherini lui avait renouvelé sa confiance. Proche de Saskia de Lang et, comme elle, volontiers critique à l’égard du pouvoir, Stephanie Sullivan, l’ambassadrice des États-Unis, quittera pour sa part le Congo avant la fin de l’année.

Francophone et lingalophone, Sullivan transmettra à son successeur les clés d’une ambassade déjà la plus vaste, la plus moderne et la mieux sécurisée de Brazzaville – en pleins travaux d’agrandissement. Quant à Jean-Pierre Vidon, l’ambassadeur de France, qui a définitivement regagné Paris le 30 mai, il sera remplacé par Bertrand Cochery (lire J.A. n° 2889), chaudement recommandé à Sassou Nguesso par Alpha Condé, son homologue guinéen, auprès de qui il était en poste depuis quatre ans.

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