Infographies : le Niger dans le viseur de Boko Haram

Le 3 juin, la ville de Bosso (Sud-Est) était le théâtre d’une nouvelle attaque du groupe jihadiste Boko Haram, avec un bilan de plusieurs dizaines de morts.

Un soldat nigérien patrouille dans le nord de Borno près de Maiduguri, au Nigeria, fief des islamistes de Boko Haram, le 5 juin 2015. © Quentin Leboucher/AFP

Un soldat nigérien patrouille dans le nord de Borno près de Maiduguri, au Nigeria, fief des islamistes de Boko Haram, le 5 juin 2015. © Quentin Leboucher/AFP

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Publié le 17 juin 2016 Lecture : 1 minute.

Depuis un an et demi, la secte islamiste multiplie ses incursions sur le territoire nigérien, où elle a provoqué, selon notre estimation, plus de 350 morts. Et le 3 juin, le bilan a été particulièrement lourd, à Bosso : 26 soldats tués, 112 blessés et 55 jihadistes abattus selon le dernier bilan officiel donné par le ministre de la Défense, Hassoumi Massaoudou.

Depuis, les choses se bousculent. Les visites ministérielles se succèdent dans la zone de Diffa, notamment Mohamed Bazoum et Hassoumi Massaoudou, et le Niger a lancé une opération de ratissage via la brigade anti-terroriste de Niamey. Las, le flot de populations locales déplacées, 50 000 selon l’ONU, a permis à Boko Haram de prendre la fuite en se dissimulant.

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Pire, le groupe terroriste aurait pris possession de matériel militaire nigérien, au nez et à la barbe de l’armée nigérienne, qui a toutefois lancé son aviation afin de neutraliser les convois jihadistes en fuite vers le Nigeria voisin. Boko Haram a même opéré une nouvelle attaque jeudi 16 juin à quelques kilomètres de Diffa, alors que Mohamed Bazoum était encore dans la région.

Retour, en infographie, sur l’attaque de Bosso, qui pourrait avoir changé la donne dans la lutte contre Boko Haram.

En attendant l’offensive

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Quid de la suite ? Les quatre pays membres de la Force multilatérale mixte (Niger, Tchad, Nigeria, Cameroun) devraient lancer une offensive conjointe sous peu. Celle-ci se développerait en territoire nigérian à partir du Niger, du sud du Nigeria et du Cameroun, sur trois axes.

Les choses peinent pourtant à se concrétiser. Mahamadou Issoufou l’a certes évoqué, lors de son entretien avec François Hollande, son homologue français, à Paris. Mais seuls quelques véhicules de liaison tchadiens sont pour le moment entrés en territoire nigérien, où l’on attend encore les 2000 à 3000 hommes promis par le Thadien Idriss Déby.

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