Abdeltif Menouni : le constitutionnaliste de Mohammed VI

Ce septuagénaire est l’ancien professeur de droit de Mohammed VI à la faculté de Rabat. Abdeltif Menouni est l’un des hommes de sa Majesté.

Abdeltif Menouni, 72 ans. © HASSAN OUAZZANI POUR J.A.

Abdeltif Menouni, 72 ans. © HASSAN OUAZZANI POUR J.A.

fahhd iraqi

Publié le 21 juin 2016 Lecture : 1 minute.

Palais royal de Rabat. © JTB PHOTO/UIG/GETTY IMAGES
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Maroc : les hommes de Mohammed VI

Hier objet de tous les fantasmes, le cabinet royal est devenu une institution « normale » – si ce n’est tout à fait banale – à mesure que se dissipaient les mystères du Palais. Enquête sur l’un des rouages essentiels du fonctionnement de la monarchie.

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Palais des congrès de Skhirat, le 8 décembre 2015. Un septuagénaire s’avance vers la tribune pour donner lecture d’une lettre royale à l’occasion de l’ouverture des assises nationales sur la politique foncière de l’État. L’assistance reconnaît Abdeltif Menouni, qui, depuis sa nomination en août 2011 en tant que conseiller royal, s’était fait discret. Pourtant, c’est lui qui était à l’origine de cet événement organisé officiellement par le chef du gouvernement.

Et le foncier n’est pas le seul dossier géré par Menouni au sein du cabinet. L’ex-président de la commission chargée de la réforme constitutionnelle assure également le suivi de la loi fondamentale en épluchant tous les textes de lois organiques avant qu’ils ne soient présentés au Conseil des ministres, présidé par le roi. De ce fait, il collabore très étroitement avec le secrétariat général du gouvernement, maillon fort du circuit législatif confié au technocrate Driss Dahak. On murmure aussi que c’est bien Menouni qui a rédigé le texte de loi organique relatif au conseil de régence récemment adopté par le Parlement. C’est que Mohammed VI accorde une grande confiance, dans le domaine juridique, à son ancien professeur à la faculté de Rabat.

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L’influence de Menouni ne s’arrête pas là : il aurait été à l’origine de la nomination d’Amina Lamrini à la tête de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (Haca) en 2012.

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