Yassir Zenagui : l’expert des pays du Golfe et du tourisme de Mohammed VI

Il a su gagner la confiance du roi pour gérer les relations avec les monarchies du Golfe. Yassir Zenagui est l’un des hommes de sa Majesté.

Yassir Zenagui, 45 ans. © AIC PRESS

Yassir Zenagui, 45 ans. © AIC PRESS

fahhd iraqi

Publié le 21 juin 2016 Lecture : 1 minute.

Palais royal de Rabat. © JTB PHOTO/UIG/GETTY IMAGES
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Maroc : les hommes de Mohammed VI

Hier objet de tous les fantasmes, le cabinet royal est devenu une institution « normale » – si ce n’est tout à fait banale – à mesure que se dissipaient les mystères du Palais. Enquête sur l’un des rouages essentiels du fonctionnement de la monarchie.

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Dans les salons huppés de Rabat, tout le monde le murmure : derrière la nomination d’Abdelhamid Addou à la tête de la Royal Air Maroc, il y a un homme : Yassir Zenagui, benjamin du cabinet royal.

Les deux hommes ont travaillé ensemble du temps où Zenagui occupait le poste de ministre du Tourisme. C’était la première fonction au pays de ce golden boy qui a fait carrière entre Paris et Londres, mais il ne l’occupera pas plus de deux ans. Pour entrer au gouvernement en 2010, il a été coopté au sein du Rassemblement national des indépendants (RNI). Mais l’aventure tourne court : dès que son parti d’adoption déclare son intention de ne pas s’allier au PJD (dans la première version du gouvernement Benkirane), Yassir est repêché et nommé conseiller auprès de Mohammed VI.

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Au Méchouar, il fait rapidement ses preuves. Il joue un rôle crucial lors de la tournée royale de 2012 dans les pays du Golfe, qui a été couronnée par des promesses de dons de 5 milliards de dollars au profit du royaume. Yassir Zenagui a aussi été l’architecte en chef du projet Wessal Casablanca-Port, un mégachantier doté de 6 milliards de dirhams (environ 550 millions d’euros) d’investissements au cœur de la capitale économique, financé par les fonds souverains des monarchies pétrolières.

Un montage ingénieux qui lui vaut la confiance de Mohammed VI pour gérer les relations économiques avec les pays du Golfe. Une confiance qui ne semble pas avoir été affectée par les allégations de la presse au sujet d’un projet touristique dans le Nord, piloté par sa société, Sienna Group.

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