Entrepreneurs en Guinée équatoriale : Ignacio Nzi Bico Etunu, le sens des affaires

Comme sur la scène politique, une nouvelle génération d’hommes et de femmes est apparue dans le monde des affaires, notamment grâce au dispositif de « local content » du gouvernement… Ignacio Nzi Bico Etunu en fait partie.

Ignacio Nzi Bico Etunu. © MURIEL DEVEY MALU MALU POUR J.A.

Ignacio Nzi Bico Etunu. © MURIEL DEVEY MALU MALU POUR J.A.

Publié le 30 juin 2016 Lecture : 2 minutes.

Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, président de la Guinée équatoriale. © Natacha KOLESNIKOVA/AFP
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Quel avenir pour la Guinée équatoriale ?

Le président Obiang Nguema, au pouvoir depuis près de quarante ans et réélu avec 93,7 % des voix en avril 2016, veut être l’homme qui a bâti un pays. Un État qui, jusqu’au milieu des années 1990, existait à peine. Jeune Afrique fait le point sur la situation politique et économique de la Guinée équatoriale.

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Il est à la tête d’un petit empire. Avec cinq entreprises qui emploient 300 personnes, pour un chiffre d’affaires annuel de 5 milliards de F CFA (7,6 millions d’euros), Ignacio Nzi Bico Etunu a démontré qu’il avait la bosse des affaires. Et ça ne date pas d’hier. « Quand j’étais étudiant à Madrid, en Espagne, je commerçais déjà avec mon pays », confie-t-il.

De retour en 2003 à Bata, une licence en commerce extérieur et marketing en poche, il commence sa carrière, en tant que salarié, dans une entreprise privée. Mais, très vite, il démissionne pour fonder sa propre affaire. Il monte d’abord un commerce de vêtements, à Malabo puis à Bata, avant de lancer en 2004 Fimac Services, une société de recrutement de personnel pour le BTP. « J’ai géré jusqu’à 7 000 employés au plus fort des chantiers », affirme-t-il.

Nous envisageons de nous lancer dans la maintenance des routes et des bâtiments ainsi que dans la gestion de péages

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Les affaires marchent donc bien, et l’argent rentre. Suffisamment pour s’essayer à de nouvelles activités. En 2010 naît Autos Litoral, une entreprise de location de voitures. D’abord des 4×4 et des pick-up destinés, là encore, aux sociétés de BTP, puis des voitures de tourisme. Soit un parc de 460 véhicules géré par deux agences, l’une à Bata, l’autre à Malabo.

Sans oublier Maquineria Litoral, une centrale d’achat installée en Espagne. Soutenu par la Banque nationale de Guinée équatoriale (Bange), Ignacio Nzi Bico Etunu a par la suite ajouté une corde à son arc en créant Ferbocar, une société de construction immobilière. La gestion des bâtiments est ensuite confiée à I&R Gestion Inmobiliara, une autre de ses entreprises.

Mais la nouvelle donne économique l’amène à diversifier encore ses activités. « Après étude, nous envisageons de nous lancer dans la maintenance des routes et des bâtiments ainsi que dans la gestion de péages, et nous allons pour cela signer prochainement un contrat avec une société portugaise. Pour notre activité de recrutement de personnel, nous devons chercher de nouveaux profils », confie le jeune quadra, qui compte également ouvrir dès l’année prochaine une société de location de voitures en Espagne.

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