Entrepreneurs en Guinée équatoriale : Gregorio Mesiada, le précurseur

Comme sur la scène politique, une nouvelle génération d’hommes et de femmes est apparue dans le monde des affaires, notamment grâce au dispositif de « local content » du gouvernement… Gregorio Mesiada en fait partie.

Gregorio Mesiada. © MURIEL DEVEY MALU MALU POUR J.A.

Gregorio Mesiada. © MURIEL DEVEY MALU MALU POUR J.A.

Publié le 30 juin 2016 Lecture : 1 minute.

Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, président de la Guinée équatoriale. © Natacha KOLESNIKOVA/AFP
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Quel avenir pour la Guinée équatoriale ?

Le président Obiang Nguema, au pouvoir depuis près de quarante ans et réélu avec 93,7 % des voix en avril 2016, veut être l’homme qui a bâti un pays. Un État qui, jusqu’au milieu des années 1990, existait à peine. Jeune Afrique fait le point sur la situation politique et économique de la Guinée équatoriale.

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La Guinée équatoriale lui doit l’ouverture de son premier supermarché, de son premier cinéma… Et celle de son premier fast-food. Depuis son retour au pays en 1998, Gregorio Mesiada a démontré qu’il avait le sens des affaires et de l’initiative. « Je ne voulais ni être fonctionnaire ni faire de la politique », souligne le quadra, bien décidé à faire fructifier au maximum son diplôme en gestion des entreprises, obtenu à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar.

De l’expertise comptable au transport maritime

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En 2001, il lance un cabinet d’expertise comptable, Kentia SL, qui sera la pierre angulaire de ses multiples activités. Car Gregorio cherche rapidement à se diversifier et il ouvre en 2010 sa première enseigne, Rial, qui compte aujourd’hui trois supermarchés à Bata et à Malabo. Il s’intéresse ensuite à la restauration rapide. D’abord avec un premier fast-food dans la capitale, qu’il baptise Bar-Rial, puis ces derniers mois en récupérant la franchise de Wing Zone pour la Guinée équatoriale. Le premier restaurant vient d’ouvrir ses portes à Malabo.

En 2013, il ajoute une nouvelle corde à son arc et s’intéresse au transport maritime en fondant Rial Shipping. L’entreprise achète un navire d’une capacité de 800 conteneurs, le Rio Chara, qu’il loue à une société italienne.

« Nous exploiterons en propre notre flotte à partir de juin, avec une ligne entre la Guinée équatoriale et les ports espagnols de Valence et des îles Canaries. Avec les volumes de marchandises en jeu entre les deux pays, l’affaire sera rentable », assure le chef d’entreprise, qui investit tous azimuts dans une clinique prévue pour être opérationnelle dès 2017, dans l’élevage et dans l’agriculture. Bien que d’un naturel discret, presque effacé, Gregorio Mesiada occupe une place de premier rang dans le secteur privé de son pays.

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