Entrepreneurs en Guinée équatoriale : Librada Ela Asumu, place aux dames

Comme sur la scène politique, une nouvelle génération d’hommes et de femmes est apparue dans le monde des affaires, notamment grâce au dispositif de « local content » du gouvernement… Librada Ela Asumu en est l’illustration.

Librada Ela Asumu. © JUANNDONG

Librada Ela Asumu. © JUANNDONG

Publié le 30 juin 2016 Lecture : 2 minutes.

Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, président de la Guinée équatoriale. © Natacha KOLESNIKOVA/AFP
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Quel avenir pour la Guinée équatoriale ?

Le président Obiang Nguema, au pouvoir depuis près de quarante ans et réélu avec 93,7 % des voix en avril 2016, veut être l’homme qui a bâti un pays. Un État qui, jusqu’au milieu des années 1990, existait à peine. Jeune Afrique fait le point sur la situation politique et économique de la Guinée équatoriale.

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Ne réduisez surtout pas Librada Ela Asumu à la Malabo International Fashion Week. Certes, elle est bien à l’origine de cet événement qui promeut chaque année depuis 2010 la création équato-guinéenne, lui donnant plus de visibilité tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, mais elle a accompli bien plus que cela. À 46 ans, cette femme dirige également le cabinet T&E SL, qu’elle a fondé avec son mari en 2005.

« Nous avons quatre pôles : le conseil juridique, l’événementiel, l’édition – avec la revue Ewaiso – et la formation, orientée vers le droit et le secrétariat, que nous dispensons dans notre business school. Toutes ces activités sont regroupées au sein de notre tout nouveau siège », précise-t-elle.

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Des compétences variées

Née à Bata, Librada est allée se former à l’étranger, en Espagne, en Grande-Bretagne et en Belgique. Elle revendique aujourd’hui la polyvalence née de ses pérégrinations. « J’ai fait des études de droit, de secrétariat juridique, de tourisme, de médiation des conflits, de gestion de projet, de protection sociale… Avec le temps, cette pluridisciplinarité est devenue un atout. Tous les savoir-faire que j’ai acquis me sont utiles aujourd’hui », confie-t-elle.

Cet éclectisme a émaillé son parcours professionnel. De la diplomatie – qu’elle découvre à Bruxelles, notamment au sein de l’ambassade de son pays – au social – elle a été directrice générale de la Promotion féminine au sein du gouvernement à son retour à Malabo en 2001.

« C’est à Anisok, dans la province d’origine de ma famille, que j’ai reçu la plus belle leçon de ma vie. J’avais des idées préconçues sur les femmes de mon pays. Mais, sur le terrain, elles m’ont fait comprendre qu’il fallait que je m’adapte à leur réalité si je voulais trouver des solutions à leurs problèmes. » Elle rejoint ensuite l’Unicef, où elle restera pendant six années, jusqu’en 2011, avant de se consacrer à plein temps à T&E SL.

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Parmi les nombreuses activités du cabinet, celle qui lui tient le plus à cœur concerne évidemment la promotion des femmes dans les entreprises. Comme un résumé de cette carrière aux multiples facettes.

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