Valsero, le porte-parole de la jeunesse

Au pays de Paul Biya, tout paraît immobile. Pourtant, de nouveaux visages émergent, parmi lesquels celui de Valsero.

Valsero, rappeur Camerounais. © AIMAY MÉNOBA POUR J.A.

Valsero, rappeur Camerounais. © AIMAY MÉNOBA POUR J.A.

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Publié le 28 juin 2016 Lecture : 1 minute.

Vue de Yaoundé, capitale du Cameroun. © Wikimedia Commons
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Les 50 qui feront le Cameroun

Au pays de Paul Biya, tout paraît immobile. Pourtant, de nouveaux visages émergent, notamment dans les espaces laissés vacants par l’État. Jeune Afrique est allé explorer ce vivier.

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Né dans les années 1980 dans les quartiers nord de Yaoundé, le Général, comme on le surnomme, est le rappeur le plus engagé de sa génération. En 2002, alors qu’il est au chômage malgré son diplôme de l’École nationale supérieure des postes et télécommunications (ENSPT, à Yaoundé), Valsero traduit, avec « Ce pays tue les jeunes », le malaise d’une bonne partie de la jeunesse camerounaise.

Prenant l’habitude de s’adresser directement à Paul Biya – comme dans « Lettre au président », sa chanson la plus connue -, il profite de son aisance à la radio pour toucher le grand public. Dernier coup d’éclat en date, son titre « Motion de soutien », en mai, dans lequel il scande : « Trente-trois ans de dictature, trente-trois ans de corruption, trente-trois ans de népotisme, trente-trois ans de destruction, trente-trois ans de souffrance, de misère sans interruption, trente-trois ans d’arrogance, de violence et d’humiliation. » Un rap sans concession qui entend s’immiscer dans le débat à l’occasion des prochaines échéances électorales.

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