Congo-France : le torchon brûle

L’attaque au cocktail Molotov et à la voiture bélier dont a fait l’objet l’ambassade du Congo à Paris dans la nuit du 20 au 21 juin, œuvre d’un commando non identifié, a suscité une vive colère de la part du président Sassou Nguesso.

L’ambassade du Congo à Paris, visée par une attaque le 20 juin. © RFI/EDMÉE DOUDY

L’ambassade du Congo à Paris, visée par une attaque le 20 juin. © RFI/EDMÉE DOUDY

Publié le 30 juin 2016 Lecture : 1 minute.

D’autant que, le 21 à la mi-journée, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères s’est dit « attentif » à la situation des opposants congolais et a appelé « au dialogue et au respect de l’État de droit », sans mentionner – donc sans condamner – l’assaut sur l’ambassade.

Convoqué par le ministre des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso, le chargé d’affaires de l’ambassade de France à Brazzaville (dont le futur titulaire, Bertrand Cochery, prendra son poste à la fin de juillet) s’est entendu rappeler les obligations de la convention de Vienne – l’État accréditaire se doit d’assurer la sécurité des locaux de l’État accréditant – avec ce commentaire : « Comment réagiriez-vous si votre ambassade subissait le même sort et si vos diplomates étaient menacés ? »

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En privé, le président congolais juge « préoccupant, pour ne pas dire plus », qu’aucun des signalements ou plaintes déposés depuis près d’un an pour voies de fait par les services de son ambassade à Paris n’ait « donné lieu à des enquêtes sérieuses ».

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