Bande dessinée : rêves de gloire
Les histoires de footballeurs talentueux bernés par de pseudo-agents véreux sont légion, et une certaine appréhension précéda donc la lecture de la bande dessinée Le Contrepied de Foé, scénarisée par Laurent Galandon et mise en images par Damien Vidal.
Couverture de l’album. © Dargaud.
Mais, dès les premières cases, après la belle préface de Daniel Picouly, les a priori se sont envolés. En approfondissant la psychologie des personnages, en donnant de l’épaisseur aux acteurs secondaires et en ne refusant jamais d’aborder la complexité des stratégies personnelles, les auteurs racontent sans pathos une histoire empreinte d’humanité. Moderne et maîtrisé, ne négligeant jamais le décor d’arrière-plan entre Cameroun et France, le dessin vient renforcer l’implacabilité d’un récit dont la fin, on le craint, reflète une réalité guère moins sombre.
Le contrepied de Foé, de Galandon et Vidal, éd Dargaud, 164 pages, 20 euros.
