Mission impossible pour les observateurs de l’UA au Burundi ?

Ils devaient être cent, ils ne sont que trente-deux : les observateurs des droits de l’homme envoyés par l’UA au Burundi ces derniers mois ne cachent pas leur impuissance.

Le président burundais, Pierre Nkurunziza, le 26 juin 2015 à Giteranyi. © Gildas Ngingo/AP/SIPA

Le président burundais, Pierre Nkurunziza, le 26 juin 2015 à Giteranyi. © Gildas Ngingo/AP/SIPA

Publié le 8 juillet 2016 Lecture : 1 minute.

« On ne peut quasiment rien faire, admet l’un d’eux. Nous sommes cantonnés à Bujumbura, et nous n’avons que peu de possibilités tant que le gouvernement n’aura pas signé le mémorandum d’entente fixant nos conditions d’engagement et que nous ne pourrons pas nous déployer dans tout le pays. Depuis deux mois, nous sommes autorisés à visiter les cachots du Service national de renseignement, mais nous ne sommes pas dupes : ils ne nous montrent que ce qu’ils veulent, et on soupçonne l’existence de prisons clandestines. »

Rebellions au Sud

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Ces observateurs, issus de dix-huit pays africains, ont tout de même l’espoir de recevoir des renforts (quinze personnes) d’ici au sommet de l’UA, à la mi-juillet, et de pouvoir commencer à se déployer. C’est d’autant plus urgent que la répression s’est accentuée dans le Sud (régions de Makamba et de Bururi notamment), où le pouvoir craint l’émergence d’un foyer rebelle. « On y observe une concentration des forces armées ainsi que de nombreuses arrestations ou disparitions de soldats à la retraite », souffle un diplomate.

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