États-Unis : quels vice-présidents pour Hillary Clinton et Donald Trump ?

Qui sera candidat à la vice-présidence, en novembre ? Hillary Clinton hésite entre une dizaine de colistiers. Et Donald Trump n’a pas vraiment l’embarras du choix.

La sénatrice Elizabeth Warren, du Massachusetts. © Nick Wass/AP/SIPA

La sénatrice Elizabeth Warren, du Massachusetts. © Nick Wass/AP/SIPA

Publié le 12 juillet 2016 Lecture : 3 minutes.

Presque assurés d’être les candidats de leurs partis respectifs à la présidentielle du mois de novembre, Hillary Clinton et Donald Trump sont confrontés à un choix épineux : celui de leur vice-président.

Sélection sur critères du côté des démocrates

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Côté démocrate, les candidats se bousculent au portillon pour figurer sur le ticket.Rien de tel côté républicain, où nombre de postulants sont à l’évidence rebutés par l’image désastreuse de leur champion dans l’opinion : fin juin, seuls 31 % des Américains le jugeaient favorablement, à en croire un sondage Gallup.

Débarrassée de l’affaire de ses e-mails privés à l’époque où elle était secrétaire d’État (le 5 juillet, le FBI a préconisé de ne pas engager de poursuites contre elle), Clinton a une dizaine de noms en tête. Dirigée par James Hamilton, un avocat réputé de Washington, son équipe a entrepris de rencontrer un à un les impétrants. Trois critères joueront un rôle déterminant dans le choix : la compétence, l’origine géographique et la personnalité.

Warren, la sénatrice qui ne mâche pas ses mots

Sénatrice du Massachusetts, Elizabeth Warren serait en pole position. C’est une battante qui n’a pas hésité à traiter Trump de « perdant » et, lors d’un récent meeting à Cincinnati, à ridiculiser son slogan de campagne : « Refaire de l’Amérique une grande nation ? OK, mais pour qui ? Les Américains qui fréquentent son club de golf en Écosse ? »

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À la fois très populaire et très à gauche, Warren serait susceptible de rallier à la cause de Hillary les millions de démocrates qui ont voté pour Bernie Sanders lors des primaires. Principal handicap ? Ses écarts de langage. N’a-t‑elle pas un jour accusé Clinton d’être la « marionnette de Wall Street » ? Et puis il n’est pas sûr qu’un ticket exclusivement féminin soit très apprécié des électeurs…

Cory Booker, une personnalité qui divise

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Autre possible candidat : Cory Booker, le jeune (47 ans) sénateur africain-américain du New Jersey – et ancien maire de Newark. Sa personnalité dynamique et extravertie pourrait contrebalancer le côté réservé et presque secret de Hillary. Indiscutablement, cet aspect de la personnalité de la candidate déplaît à ses compatriotes : fin juin, ils n’étaient que 41 % à avoir d’elle une bonne opinion. Pour autant qu’on sache, Booker et elle s’apprécient beaucoup.

Julian Castro, la carte latino

Clinton aime bien aussi le très photogénique Julian Castro (41 ans), étoile montante du Parti démocrate, ancien maire de San Antonio et actuel secrétaire au Logement. L’intéressé est d’origine mexicaine, ce qui pourrait achever de convaincre le crucial électorat latino, déjà ulcéré par les déclarations xénophobes de Trump, de voter pour Clinton.

Proches collaborateurs

On parle aussi beaucoup du sénateur Sherrod Brown, dont Clinton admire l’expertise politique et qui présente l’énorme avantage d’être originaire de l’Ohio, l’un des fameux swing states, ces États clés qui font souvent la décision lors des scrutins présidentiels. Et comme le courant passe très bien entre eux… Les noms de Michael Bennet, sénateur du Colorado (autre swing state), de Thomas Perez, l’actuel secrétaire au Travail, et des sénateurs Tim Kaine et Mark Warner sont aussi fréquemment cités.

Champ réduit pour Trump

Pour Donald Trump, qui annoncera sa décision avant la convention républicaine de Cleveland (du 18 au 21 juillet), le choix est assurément plus aisé. Quatre anciens candidats aux primaires, Jeb Bush, Scott Walker, Marco Rubio et John Kasich, ont d’ores et déjà décliné son offre de figurer sur le ticket.Un autre, le sénateur Lindsey Graham, leur a emboîté le pas : « Ce serait comme de s’acheter un billet sur le  Titanic », a-t-il persiflé.

Le candidat hésiterait entre Chris Christie, le gouverneur du New Jersey, pourtant plombé par un retentissant scandale (en 2013, ses conseillers avaient ordonné la fermeture d’un pont pour punir un rival politique), le très antipathique Newt Gingrich (un ex-speaker de la Chambre des représentants), la novice Joni Ernst, sénatrice de l’Iowa depuis moins de deux ans, et Mike Pence, l’ultraconservateur gouverneur de l’Indiana. Ce dernier tiendrait la corde, alors qu’il avait soutenu Ted Cruz lors des primaires.

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